Intégration régionale
En préparation du FPHN, les commissions régionales de l’ONU organisent des forums régionaux sur le développement durable et les syndicats ont participé à ces processus (cf. ici, iciet ici). Dans la plupart des cas, cependant, un cadre formel de participation des parties prenantes n’a pas été établi.
La région Asie-Pacifique fait exception. La CESAP de l’ONU a facilité le Mécanisme régional d’engagement des OSC en Asie-Pacifique (APRCEM), une plate-forme auto-organisée et indépendante pour les organisations de la société civile et les syndicats. L’APRCEM est désormais une partie prenante officielle au sein du système des Nations unies et participe au FPHN en cette qualité. Il s’agit du premier groupe de parties prenantes régionales à obtenir ce statut.
La réussite de cette plate-forme a incité les parties prenantes d’autres régions à chercher à émuler ce modèle. Au deuxième jour du FPHN, les syndicats se sont joints à d’autres parties prenantes pour rencontrer la CEE-ONU dans le cadre de discussions sur ce sujet. Tous deux ont conjointement souligné leur volonté de participer ainsi que la nécessité de disposer d’un mécanisme d’engagement formalisé. Le Conseil régional paneuropéen (CRPE) de la CSI rassemble les syndicats de la région. Un rôle officiel au sein de la CEE-ONU renforcerait sa contribution à la résolution de problèmes régionaux spécifiques, y compris les obstacles à la réalisation des objectifs de développement durable.
Dans son rapport intitulé « Focus syndical sur les ODD 2018 », la CSI a dégagé certaines tendances mondiales tirées des expériences des syndicats dans la mise en œuvre du programme à l’horizon 2030 au niveau des pays. Les espaces consacrés à une contribution constructive à la politique au niveau régional aident à renforcer les perspectives et l’analyse des syndicats régionaux.
Comme indiqué dans le résumé du premier jour, le format du FPHN n’est pas finalisé. Une meilleure intégration des processus régionaux devrait faire partie des objectifs de la réforme du FPHN.
Examen de l’ODD 7
Le deuxième jour du FPHN 2018 comprenait l’examen de l’objectif 7: garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. Rosa Pavanelli, secrétaire générale de l’ISP, s’est exprimée au nom du grand groupe des travailleurs et des syndicats.
Dans son intervention, la secrétaire générale Pavanelli a souligné les insuffisances, tant en matière d’accès à l’énergie que de décarbonisation de sa production. L’accès limité à l’énergie a une incidence sur l’inégalité entre les sexes, les femmes étant plus touchées, notamment en raison de l’augmentation de la charge de travail domestique et de soins non rémunérés. L’approche de marché ne fournit pas de solutions inclusives. Ce sont plutôt des politiques publiques et une gouvernance solides en matière d’énergie qui s’imposent. Isabelle Durant, secrétaire générale adjointe de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, a confirmé cette approche dans son intervention subséquente, déclarant que l’investissement public est particulièrement nécessaire pour étendre l’accès à l’énergie aux communautés les plus isolées.
"While innovative & #BlendedFinance, financialisation, and more #PPPs will likely make the finance sector happy, these proposals will not reach those most in need." @RosaPavanelli addresses #HLPF2018 on #SDG7#SDGs #HLPF #PeoplesGoals pic.twitter.com/K5pqdu5BQB
— Unions4Dev (@TUDCN_rscd) 10 July 2018
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