Journée internationale des femmes 2024: l’égalité au travail pour des sociétés inclusives et des démocraties plus fortes

À l’occasion de cette Journée internationale des femmes, la CSI rappelle que la promotion de l’égalité au travail joue une rôle essentiel en contribuant à consolider la démocratie et à bâtir des sociétés inclusives.

Les femmes sont confrontées à des inégalités systémiques, notamment un écart entre les taux d’activité des hommes et des femmes, un écart de rémunération persistant entre hommes et femmes, une surreprésentation dans l’économie informelle et le harcèlement sur le lieu de travail.

En outre, les mouvements populistes et les régimes autoritaires continuent de compromettre les progrès accomplis depuis des décennies en matière d’égalité des femmes, notamment la participation équitable sur le lieu de travail, l’autonomisation économique et politique et l’accès à l’éducation.

Le secrétaire général de la CSI, Luc Triangle, a déclaré: « La voie vers une société réellement inclusive, équitable et démocratique passe par la poursuite sans relâche de l’objectif de l’égalité de genre au travail. Notre appel à un nouveau contrat social porteur de changements en faveur de l’égalité de genre vise à créer les conditions nécessaires pour que toutes les femmes puissent vivre une vie digne, sans discrimination ni violence. À l’occasion de cette Journée internationale des femmes, nous réaffirmons notre engagement en faveur de cette vision et promouvons des politiques porteuses de changements bénéficiant à tous les travailleurs et travailleuses ».

  • L’économie des soins: l’investissement dans des services universels de garde d’enfants et de soins de longue durée permettrait de créer 280 millions d’emplois d’ici à 2030 et d’augmenter de 78 pour cent le taux d’emploi des femmes, dont 84 pour cent d’emplois formels, fournissant ainsi une source d’emploi à un nombre important de migrantes dans le secteur informel des services à la personne.
  • L’écart de rémunération entre hommes et femmes: à l’échelle mondiale, les femmes gagnent en moyenne environ 20 % de moins que les hommes et, au rythme actuel, il faudra 257 ans pour atteindre l’objectif d’un salaire égal pour un travail de valeur égale. Afin de réduire cet écart, des efforts concertés sont nécessaires pour améliorer la transparence financière, lutter contre la ségrégation professionnelle, améliorer l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale et garantir une meilleure protection sociale et des salaires minima équitables.
  • La violence et la discrimination fondées sur le genre dans le monde du travail: pour parvenir à l’égalité de genre, nous devons lutter contre le sexisme, le racisme, la xénophobie et la discrimination contre les travailleurs/euses de la communauté LGBTQI+ et les migrant(e)s dans le monde du travail. À cette fin, des progrès doivent être accomplis en matière d’inclusion et de participation des travailleuses, dans toute leur diversité, sur le lieu de travail.
  • L’engagement des syndicats: les organisations syndicales doivent promouvoir des programmes porteurs de changements en faveur de l’égalité de genre par le biais de la négociation collective et du dialogue social. Cette action doit s’accompagner d’un accroissement de la représentation des femmes aux postes de direction au sein des syndicats, condition essentielle à la création d’un mouvement syndical inclusif, féministe et équitable.

Et Luc Triangle de conclure: « Face aux défis croissants à l’échelle mondiale, notamment l’augmentation d’idéologies populistes de droite et des gouvernements autoritaires, le mouvement syndical international réaffirme son engagement à promouvoir l’égalité de genre et les droits des femmes. Nous devons redoubler d’efforts en vue de parvenir à l’égalité de genre dans le monde du travail, contribuant grandement à des sociétés inclusives, pacifiques et démocratiques ».