Journée internationale de l’égalité de rémunération : les syndicats passent à l’action

photo: Betsy Davis / UN Women

Afin de marquer la Journée internationale de l’égalité de rémunération des Nations unies, célébrée le 18 septembre, la CSI rend hommage aux réussites des syndicats qui, à travers le monde, ont mené des campagnes pour mettre un terme aux écarts salariaux entre les hommes et les femmes.

Le document d’information, Action syndicale visant à promouvoir un salaire égal pour un travail de valeur égale, présente une série d’études de cas menées au Chili, en Islande, en Irlande, en Israël, au Japon, à l’île Maurice, en Nouvelle-Zélande, au Pérou et au Royaume-Uni, où les syndicats ont recouru au dialogue social, aux campagnes et à la négociation collective pour obtenir une législation positive, des politiques sur le lieu de travail et des conventions collectives.

À l’occasion de la Journée internationale de l’égalité de rémunération 2023, le secrétaire général par intérim de la CSI, Luc Triangle, prendra la parole lors d’un événement de haut niveau organisé par la Coalition internationale pour l’égalité salariale (EPIC).

Luc Triangle a déclaré : « La CSI est membre de l’EPIC depuis sa création par l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2017. Depuis cette date, de nombreux objectifs ont été atteints, mais les progrès s’essoufflent.

Le but principal consiste à passer à la vitesse supérieure pour mettre fin aux écarts salariaux entre les hommes et les femmes et garantir une rémunération égale pour un travail de valeur égale à l’horizon 2030 – une des cibles de l’Objectif de développement durable 8. Cette revendication est également au centre du nouveau contrat social, lequel exige des salaires équitables, notamment des salaires minimums vitaux, des emplois de bonne qualité et respectueux du climat, ainsi que l’égalité et l’inclusion pour tous.

Raison pour laquelle nous ne nous contentons pas de réclamer 575 millions de nouveaux emplois : ces emplois doivent être des emplois décents. Par ailleurs, un milliard d’emplois informels, où les femmes sont surreprésentées, doivent être formalisés.

Comme le montre notre rapport, une avancée significative serait d’investir beaucoup plus dans les soins. Selon l’OIT, investir dans des services universels de garde d’enfants et de soins de longue durée permettrait de créer 280 millions d’emplois d’ici à 2030 et d’augmenter de 78 % le taux d’emploi parmi les femmes – 84 % de ces emplois seraient des emplois formels.

Il est inspirant de voir ce que tant de syndicats mettent en œuvre dans le monde pour obtenir une égalité de rémunération pour un travail de même valeur. Il est temps que tous les gouvernements du monde suivent cet exemple. »