Les syndicats invitent les ministres du Travail de l’ASEM à agir en matière de protection sociale et d’emplois verts

Le dimanche 12 décembre, des syndicats d’Asie et d’Europe rencontreront des ministres du Travail et des représentants des employeurs à la veille de la 3ème Conférence des ministres du Travail et de l’Emploi de le Rencontre Asie-Europe (ASEM) qui se tiendra à Leiden (Pays-Bas), les 13 et 14 décembre. Les consultations des partenaires sociaux ont lieu à un moment décisif puisque les ministres s’apprêtent à discuter de la relance après la crise de l’emploi, ainsi que de la promotion de la protection sociale.

Accueillis par les centrales néerlandaises, FNV et CNV, les syndicats inviteront les ministres à agir en matière de protection sociale et d’emplois verts en proposant deux projets de l’ASEM, l’un sur une protection sociale généralisée en Asie et en Europe (Towards Global Social Protection for All in Asia and Europe), et l’autre sur des compétences pour des emplois écologiques et la productivité dans le cadre d’une économie à faibles émissions de carbone (Skills for Green Jobs and Productivity in a Low-Carbon Economy).

Les organisations syndicales réitéreront leur revendication de longue date en faveur de la mise en place d’un Forum du travail au sein de l’ASEM. La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a déclaré que la mise en place « d’un Forum Europe-Asie de l’emploi, équivalent du Forum Europe-Asie des entreprises, permettrait non seulement un dialogue plus inclusif, mais donnerait également la possibilité aux syndicats de partager leurs expériences sur des questions d’emploi et d’affaires sociales. Il permettrait en outre une plus grande appropriation du travail de l’ASEM ». Les syndicats participent au processus de la Rencontre Asie-Europe depuis ses premier pas, en 1996.

Les organisations syndicales proposerons de progresser au niveau du Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT et intimeront les nations développées partenaires de l’ASEM de dégager des moyens pour envisager la mise œuvre de plans nationaux pour le travail décent comprenant le respect des droits des travailleurs ainsi que l’amélioration de la protection sociale et de la productivité. Du reste, les syndicats demanderont aux ministres du Travail de faire pression sur le régime birman pour qu’il parvienne à de meilleurs résultats dans sa progression vers la démocratie en Birmanie, y compris grâce à la Commission d’enquête de l’OIT sur les violations des droits fondamentaux des travailleurs.

La délégation comprendra des dirigeants syndicaux des Pays-Bas, de France, d’Allemagne, d’Irlande, de Suède, du Japon, de Chine, de Malaisie, d’Indonésie, du Cambodge et du Pakistan.