Birmanie : Inquiétude pour la sécurité de cinq délégués syndicaux arrêtés par la junte

La CSI a condamné l’arrestation par la junte militaire birmane de cinq délégués au Premier Congrès national de la Fédération des syndicats de Birmanie (FTUB). Les

Bruxelles, le 9 avril 2009 (CSI En Ligne) : La CSI a condamné l’arrestation par la junte militaire birmane de cinq délégués au Premier Congrès national de la Fédération des syndicats de Birmanie (FTUB). Les syndicalistes ont été appréhendés alors qu’ils rentraient du Congrès, qui s’est clôturé le 24 mars. La CSI a été informée que l’Organisation internationale du travail des Nations unies est intervenue auprès des autorités birmanes pour obtenir leur libération.

Les syndicalistes écroués sont :

U Zaw Myint Aung (49 ans, enseignant, Okkalapa Sud, Rangoon)
U Soe Oo (37 ans, travailleur d’usine textile, Shwe Pyi Thar, Rangoon)
Maung Tun Nyein (22 ans, travailleur, usine textile Shwe Hninsi, Hlaing Thayar, Rangoon)
Khine Lin Myat (22 ans, travailleuse, usine textile UMH)
Shwe Yi Nyunt (25 ans, aide infirmière et étudiante en droit, Université de Rangoon Ouest ; également membre du comité des femmes du FTUB).

Dans la lettre qu’elle a adressée au général Than Shwe, chef de la junte militaire birmane, la CSI a également exprimé sa vive inquiétude concernant l’arrestation avec intimidation par les autorités birmanes de plusieurs membres des familles des cinq détenus. Une démarche qui vise, de toute évidence, à contraindre les cinq syndicalistes à se plier à leurs ordres. La CSI est particulièrement inquiète face au risque sérieux de torture associé au système pénitentiaire birman.

« Nous voici une fois de plus face à une violation flagrante des droits humains fondamentaux par les dirigeants militaires birmans. La FTUB est une organisation syndicale légitime, investie dans la défense pacifique et la promotion des droits des travailleurs. Par cette nouvelle action, la junte affiche une fois de plus sa détermination à empêcher toute activité démocratique et à réprimer d’une main de fer toute forme d’opposition. Nous demandons que les détenus soient relâchés immédiatement et inconditionnellement et que les intimidations et les menaces contre leurs familles cessent sur-le-champ », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

Le Congrès historique de trois jours organisé par la FTUB est venu confirmer la légitimité démocratique du mouvement syndical national qui, depuis 1991, lutte contre les atteintes aux droits syndicaux fondamentaux et autres droits humains, singulièrement l’exploitation systématique du travail forcé par l’armée birmane. D’après les informations dont dispose la CSI, la junte continue d’exploiter le travail forcé, notamment dans le cadre des projets de reconstruction qui ont vu le jour à la suite des ravages provoqués par le cyclone Nargis, en mai 2008.

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays. http://www.youtube.com/ITUCCSI

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