Rapport sur les Normes fondamentales du travail au sein de l’Union européenne

Aujourd’hui, la plus grande organisation syndicale du monde, la Confédération syndicale internationale (CSI), a publié un nouveau rapport sur les normes fondamentales du travail dans l’Union européenne (UE). La parution de ce rapport coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), des politiques commerciales des 27 États membres de l’UE.

Bruxelles, le 06 avril 2009 (CSI en ligne) : Aujourd’hui, la plus grande organisation syndicale du monde, la Confédération syndicale internationale (CSI), a publié un nouveau rapport sur les normes fondamentales du travail dans l’Union européenne (UE). La parution de ce rapport coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), des politiques commerciales des 27 États membres de l’UE.

Le rapport salue la ratification des huit Conventions fondamentales de l’Organisation internationale du Travail (OIT) de la part des 27 pays mais relève des faiblesses au niveau de l’application et de l’exécution des normes fondamentales du travail, surtout en ce qui concerne la discrimination antisyndicale, le droit de grève et l’écart salarial de plus en plus important entre les hommes et les femmes dans la plupart des pays.
Malgré la ratification universelle des huit Conventions fondamentales de l’OIT, la CSI signale dans son rapport des défauts dans les États membres de l’Est et de l’Ouest de l’Union européenne. Il est inquiétant que des pratiques antisyndicales, comme des attitudes hostiles, des menaces, un manque de coopération au moment des négociations collectives et des actions disciplinaires à l’encontre de syndicalistes, soient de plus en plus courantes dans le secteur privé ainsi que chez les principaux employeurs nationaux et internationaux en dépit de l’interdiction de la discrimination antisyndicale dans la plupart des pays de l’UE.

Du reste, comme l’indique le rapport, certains des États membres les plus anciens, comme la Belgique, la France, la Grèce et le Royaume-Uni, ont engagé de nouvelles mesures législatives qui limitent considérablement le droit de grève ou qui laissent la porte ouverte à l’interprétation de l’action collective. On ne manquera pas de s’inquiéter du fait que, dans les situations transfrontalières au sein de l’UE, la Cour de justice des Communautés européennes a introduit une condition de proportionnalité en tant que critère prioritaire pour juger de la légalité d’une action collective, ce qui constitue une violation de la liberté syndicale.

Le rapport aborde également le problème de la discrimination en matière d’emploi et de rémunération, toujours fort présent dans de nombreux États membres de l’UE. Bien que des lois relatives au traitement équitable existent, la discrimination salariale indirecte à l’encontre des femmes constitue toujours un sérieux problème. Les femmes en Europe gagnent en effet 10 à 30 pour cent de moins que leurs homologues masculins.
Enfin, le rapport de la CSI note avec grand regret la persistance de la discrimination au niveau de l’emploi, de l’éducation et du logement dont souffre la minorité ethnique Rom dans plusieurs pays membres d’Europe orientale.

Lire le rapport

La CSI représente 170 millions de travailleuses et de travailleurs au travers de 312 organisations nationales de 157 pays.http://www.youtube.com/ITUCCSI

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