Dans le cadre de l’approche décentralisée prédominante adoptée par les acteurs du développement international, attribuant la responsabilité/appropriation des politiques de développement aux pays partenaires dans le sud , les initiatives régionales et nationales sont devenues indispensables à l’élaboration des politiques. C’est également le cas des organisations syndicales du Sud, dont la capacité d’influer sur les politiques gouvernementales nationales doit être de plus en plus grande.
Des besoins très concrets ont été identifiés durant le séminaire, en ce qui concerne la nécessité de partager la même vision parmi les syndicats africains en matière de priorités de développement, avec l‘appui d’une capacité technique et politique accrue des organisations. En ce sens, l’échange d’informations, le partage de bonnes pratiques et la promotion de méthodologies de contrôle et d’évaluation ont été identifiés comme des domaines de travail cruciaux.
Par conséquent, le renforcement de la coordination entre les activités à l’échelle nationale et régionale sera essentiel pour que l’action régionale représente les particularités du continent en termes de priorités politiques par rapport aux institutions régionales. C’est pourquoi, l’une des recommandations formulées durant le séminaire pour l’avenir porte sur l’établissement d’un « réseau régional de coopération au développement » qui pourrait s’engager dans la direction suivante : garantir une cohérence et une coordination aux organisations affiliées nationales et permettre une meilleure coopération avec le RSCD à l’échelle mondiale. L’un des défis immédiats en matière d’action sera, sans aucun doute, le processus pour l’après-2015.
Enfin, la promotion d’échanges entre les syndicats et d’autres organisations de la société civile, en particulier dans le cadre postérieur à Busan, notamment le POED, a été mise en évidence. La CSI-Afrique et ses organisations affiliées nationales participeront au suivi des domaines de travail pertinents, notamment les piliers des institutions efficaces, la transparence, le genre, etc., dont la coopération Sud-Sud.
L’approche consistera dès lors à accroître le soutien à l’échelle régionale en vue de faciliter la création du réseau de développement.