Les droits fondamentaux existants de l’OIT, imposant aux gouvernements le plus haut degré de responsabilité, sont les suivants :
- Liberté d’association et reconnaissance effective du droit de négociation collective.
- Élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire.
- Abolition effective du travail des enfants.
- Élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « La pandémie a cruellement révélé l’absence de protection des travailleurs et de toute personne qui se rend sur des lieux de travail. Les études menées à travers le monde nous montrent que le virus se propage sur les lieux de travail, pas uniquement dans les centres de santé et de soins, mais également dans les usines, l’industrie de la viande, les entrepôts, les écoles, les bureaux, les transports et d’autres secteurs encore. »
« En temps normal, avant la pandémie, 2,78 millions de personnes décèdent chaque année des suites d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. Mais aujourd’hui, le tableau est plus sombre que jamais. Il est urgent que les gouvernements et les employeurs accordent à la santé et la sécurité au travail le statut de droits fondamentaux des travailleurs. »
Une campagne mondiale
La Déclaration du centenaire de l’OIT (2019), adoptée à l’unanimité par les gouvernements, les employeurs et les syndicats, comprend un engagement à protéger la santé et la sécurité de tous les travailleurs dans leurs environnements professionnels. La Constitution de l’OIT prévoit un engagement similaire, tandis que l’Organisation mondiale de la santé définit déjà la santé comme étant un droit humain fondamental.
En tant que droits fondamentaux de l’OIT, cela permettrait d’exiger de la part des gouvernements un plus haut niveau de responsabilité et de leur imposer des obligations plus strictes pour garantir la mise en conformité des employeurs.
Sharan Burrow ajoute : « Toutes les dix secondes, une personne perd la vie en raison de procédures trop laxistes sur les lieux de travail. La faiblesse, voire l’inexistence, des protections sur les lieux de travail pour un trop grand nombre de travailleurs était déjà une honte avant la pandémie. Ces manquements sont aujourd’hui un véritable scandale. Tout cela aurait dû être fait depuis longtemps. Nous demandons à tous les gouvernements de remplir leurs obligations et de protéger les travailleurs, ainsi que toute personne qui pénètre dans un lieu de travail. Ce sont là leurs droits fondamentaux. »
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