Quatrième réunion du GEI sur les indicateurs des ODD

The indicators of the Sustainable Development Goals are a fundamental component of the Agenda 2030. The task of putting together the list of indicators has been assigned to the Inter Agency Expert Group (IAEG-SDG). It held its fourth meeting at the United Nations Grounds in Geneva on 17-18 November. A trade union delegation was present.

L’ordre du jour a été subdivisé en trois grandes catégories se concentrant sur :

  1. les indicateurs de niveau III, c.-à-d. les indicateurs qui nécessitent encore un travail considérable avant d’être clôturés ;
  2. l’amélioration des indicateurs déjà convenus, afin de les rendre techniquement plus solides, et ;
  3. davantage de questions transversales, telles que la désagrégation des données et la création de rapports du niveau national à l’international.

Il convient de noter que la réunion s’est déroulée pendant quatre jours, mais que deux jours seulement étaient ouverts aux non membres, notamment les États Membres des Nations Unies, les agences spécialisées des Nations Unies, les institutions multilatérales et les parties prenantes non exécutives. Les groupes de la société civile ont exprimé leur mécontentement à ce sujet et ont insisté pour que l’ensemble de la réunion soit ouverte. De manière assez intéressante, il ne s’agit pas seulement d’une question de transparence, mais aussi d’efficacité des méthodes de travail, car dans de nombreux cas, les bureaux nationaux des statistiques se basent sur les agences spécialisées des Nations unies pour leur expertise dans la prise de décisions.

Tout au long de la réunion, l’incertitude concernant le statut des indicateurs était grande, vis-à-vis de l’Assemblée générale des Nations Unies qui, au bout du compte, devra approuver le paquet. La réunion elle-même n’a pas réussi à apporter plus d’éclaircissements sur le sujet, car de nombreux indicateurs sont en cours d’élaboration et il n’y a pas de lignes directrices claires régissant la façon dont le GEI doit travailler, de sorte que la prise de décision reste très flexible et « ad hoc ». Par exemple, avant la réunion, il semblait qu’il ne serait pas nécessaire d’ajouter de nouveaux indicateurs ou de modifier les indicateurs existants de manière significative. Toutefois, il est apparu au cours de la réunion que cela s’avérerait finalement nécessaire.

Les changements significatifs d’un certain nombre de cibles (consultables ici) sont d’un intérêt particulier pour le mouvement syndical. Les modifications à la cible 8b (« D’ici 2020, élaborer et appliquer une stratégie globale pour l’emploi des jeunes et mettre en œuvre le Pacte mondial pour l’emploi de l’Organisation internationale du Travail. ») désignent notamment :

Indicateur d’origine : « Les dépenses totales du gouvernement en protection sociale et dans les programmes d’emploi en proportion des budgets nationaux et du PIB. »

Modification proposée (avant la réunion) : « Les dépenses totales du gouvernement en protection sociale et dans les programmes d’emploi en proportion des budgets nationaux et du PIB. »

Révision proposée durant la réunion : « L’existence d’une stratégie nationale développée et appliquée à l’emploi des jeunes, en tant que stratégie distincte ou dans le cadre d’une stratégie nationale pour l’emploi. »

Ensuite, une liste de cibles pour lesquelles des indicateurs supplémentaires seront probablement suggérés est disponible ici. Il convient notamment de noter l’inclusion dans cette liste des cibles 8.5 (« D’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent et un salaire égal pour un travail de valeur égale. ») et 8.7 (« Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes. »).

Dans l’ensemble, le fait que les indicateurs puissent être améliorés davantage constitue un développement positif. Toutefois, on court le risque de voir les indicateurs se diluer. En outre, la nécessité de clôturer les indicateurs et de commencer à assurer le suivi les progrès des ODD et des cibles est de plus en plus pressante.

La prochaine réunion du GEI aura lieu en mars 2017, en préparation de la Commission de statistique de l’ONU. Il convient de noter que le GEI continuera de travailler au cours de l’année prochaine, voire par la suite, et qu’il pourrait même devenir permanent.

Toutes les informations officielles concernant la réunion, y compris l’ordre du jour, les documents d’information et les présentations sont disponibles ici.

La déclaration suivante a été communiquée par la délégation syndicale qui portait sur les indicateurs du FMI/de la BM pour les cibles 10.5 (« Améliorer la réglementation et la surveillance des institutions et marchés financiers mondiaux et renforcer l’application des règles. ») et 17.13 (« Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques. ») consultables ici.

Les syndicats ont également contribué à une autre déclaration prononcée par l’APWLD, disponible ici.

Des documents supplémentaires intéressants se rapportant aux systèmes de niveaux sont disponibles ici et ici.

Le plan de travail concernant l’amélioration et les révisions peut être consultéici.

Enfin, le plan de travail du GEI est disponible ici.