Le concept du socle de protection sociale promeut un niveau minimum, établi à l’échelle nationale, de sécurité du revenu (sous la forme de différents transferts sociaux : pensions, indemnités de chômage, etc.), ainsi qu’un accès universel et abordable aux services essentiels (y compris, les soins de santé, l’éducation, le logement, etc.) Cette approche souligne le besoin de politiques cohérentes de protection sociale et d’emploi qui prêtent particulièrement attention aux groupes vulnérables.
Le document que la Confédération syndicale internationale (CSI) et la Confédération européenne des syndicats (CES) ont récemment publié n’explique pas uniquement les origines et le contexte de la protection sociale minimale, mais identifie aussi les principes qu’il convient de suivre au moment de sa mise en œuvre. Il s’agit d’une approche du développement, de la propriété et de l’intégration à travers le dialogue social, de la cohérence politique et de la mobilisation des ressources nationales qui s’appuie sur les droits. Dans la partie consacrée aux recommandations, la CSI et la CES demandent à l’Union européenne d’intégrer le principe du socle de protection sociale à l’aide portée aux pays en développement en matière de protection sociale (et dans la prochaine communication qu’elle fera à ce propos) et de se doter des fonds nécessaires pour soutenir la mise en œuvre d’une initiative pour une protection sociale minimale. Les syndicats suggèrent en outre la création d’un mécanisme interinstitutions en vue d’appuyer l’implémentation du socle de protection sociale aux niveaux mondial, régional et national, et la promotion de cette approche dans les stratégies de la Banque mondiale, la OCDE et du G20.
Le document a été présenté à la Commission européenne en décembre 2011 en tant que contribution à la future Communication de la Commission sur la protection sociale dans le cadre de la coopération au développement de l’UE. Suite à la dernière dernière réunion du Groupe de travail du Réseau syndical de coopération au développement sur la politique et les instruments de l’Union européenne (Janvier 2012), un point de vue syndical (CSI-CES) plus détaillé sur la question sera également élaboré dans le cadre de la consultation CE actuelle.
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