Parmi les priorités de l’ordre du jour figuraient les discussions sur les progrès accomplis dans le cadre du Programme 2030, dont la mise en œuvre se trouve à mi-parcours. Les organisations syndicales de tous les continents ont ensuite invité les délégués du Comité d’aide au développement (CAD) à :
- revoir d’urgence à la hausse leurs contributions financières pour atteindre l’objectif des Nations Unies d’allocation de 0,7 % de leur RNB à l’aide au développement, ce afin de réaliser les Objectifs de développement durable (ODD), en mettant particulièrement l’accent sur l’ODD 8 relatif au travail décent et l’ODD 10 relatif à la réduction des inégalités ;
- adopter une recommandation du CAD sur la protection sociale et s’engager à augmenter la part de l’aide publique au développement (APD) consacrée à la protection sociale pour atteindre au moins 7 % de l’APD totale d’ici à 2030 ;
- apporter un soutien politique et financier à l’Accélérateur mondial des Nations Unies pour l’emploi et la protection sociale et des transitions justes, et soutenir un Fonds mondial pour la protection sociale afin de renforcer la protection sociale dans les pays les moins avancés ;
- défendre une transition socialement juste vers la neutralité climatique lors de la COP28 à Dubaï, dans le cadre des toutes premières discussions de la COP sur un Programme de travail pour une transition juste ;
- soutenir la négociation collective et la liberté syndicale, en tant que piliers de la démocratie et de la cohésion sociale, par le biais de la coopération au développement, en attirant l’attention sur le fait que le dialogue social ne représente que 0,01 % du total de l’APD.
« Les gouvernements doivent faire beaucoup plus pour atteindre les objectifs climatiques, honorer leurs engagements en matière de financement du climat et réaliser les objectifs de développement durable des Nations Unies. Les syndicats estiment que le Comité d’aide au développement de l’OCDE a un rôle important à jouer », a déclaré Veronica Nilsson, secrétaire générale de la TUAC, qui a tenu à souligner que la protection sociale, loin d’être un fardeau pour les ressources publiques, constituait au contraire un investissement indispensable. « Il existe un solide potentiel de coopération entre les syndicats et le CAD pour générer un soutien politique en faveur de la protection sociale et mobiliser des ressources externes et nationales en vue de son financement », a indiqué Mme Nilsson.
Pour sa part, Alison Tate, directrice du département Politiques économiques et sociales de la CSI, a souligné que « des emplois décents qui sont à la fois respectueux du climat et des droits et offrent des salaires décents, sont essentiels pour lutter contre les inégalités et préserver les personnes de la pauvreté. L’APD a un rôle particulièrement important à jouer dans la promotion de l’investissement dans des emplois décents et respectueux du climat, dans le cadre d’une transition équitable. »
Le 15 novembre prochain, les syndicats participeront à la Réunion à haut niveau du CAD de l’OCDE et attendent des ministres du Développement des pays de l’OCDE qu’ils prennent en compte ces priorités dans leurs discussions.
-* Pour plus d’information, veuillez lire le rapport de la réunion (en anglais)