Les exécutions extrajudiciaires sont devenues une pratique courante, cautionnée par les autorités. À ce jour, 71 personnes auraient été tuées par les forces de sécurité durant les manifestations. Les manifestants réclamaient, entre autres, la levée de l’interdiction des partis politiques. Le gouvernement a réagi en interdisant le dépôt de pétitions dans 51 des 59 circonscriptions, ce qui atteste que la majorité de la population soutient les réformes démocratiques.
Les revendications à court terme du mouvement syndical eswatinien sont les suivantes :
- la fin des actes d’intimidation continus, des menaces d’arrestations, des descentes de police, des passages à tabac brutaux injustifiés des citoyens par la police, les soldats et les agents de l’autorité ;
- • la libération de tous les manifestants placés en détention par l’armée et la police ;
- • une enquête indépendante, sous l’égide des Nations unies, visant à identifier les assassins des citoyens et à traduire en justice les coupables ;
- • la levée de l’interdiction des partis politiques afin d’ouvrir la voie à un règlement politique négocié ;
- • un engagement formel signé par le gouvernement à lancer un processus de réforme politique négocié avec la société civile et les partis politiques de l’Eswatini.
La situation épouvantable en matière de droits humains et syndicaux en Eswatini est mise en évidence dans l’Indice des droits dans le monde publié par la CSI le 30 juin et, plus en détail, dans un rapport établi pour soutenir une campagne du Groupe syndical du Commonwealth destinée à suspendre l’Eswatini du Commonwealth.
Nous vous invitons à adresser une lettre de protestation au gouvernement d’Eswatini (modèle de lettre disponible ici), ainsi qu’une lettre à votre gouvernement (modèle de lettre disponible ici). Dans les pays du Commonwealth (où l’ambassade de l’Eswatini est dénommée haut-commissariat), la lettre adressée à votre gouvernement devrait inclure l’appel à la suspension de l’Eswatini du Commonwealth, ce que nous confirmerons très prochainement avec les organisations affiliées dans les pays du Commonwealth.
Nous vous encourageons également à organiser des actions de protestation devant l’ambassade ou le haut-commissariat de l’Eswatini dans votre pays, à publier un communiqué de presse ou autre déclaration publique dénonçant les actions du gouvernement de l’Eswatini et à vous engager dans la campagne sur les réseaux sociaux en utilisant #Timeup4Tinkhundla et en étiquetant les organisations suivantes : @UNHumanRights, @achpr_cadhp, @SADCnews, @EU-Commission, @-African Union, @USEmbEswatini, @UKinEswatini, @GovernmentZA, @EswatiniGovern1 @commonwealthsec.
Nous vous prions de bien vouloir envoyer une copie de vos lettres ou déclarations publiques à [email protected] afin que nous sachions qui participe à l’action et de nous tenir informés de toute autre action que vous pourriez mener.