On dénombre quelque 53 à 100 millions de travailleurs et de travailleuses domestiques dans le monde. La grande majorité sont des femmes, dont un grand nombre sont des migrantes et des jeunes filles. Ils/elles cuisinent, nettoient et fournissent des soins aux personnes à leur domicile.
Pendant des décennies, le travail domestique a systématiquement été exclu de la législation du travail, dans la mesure où il n’était pas reconnu en tant que travail. Par conséquent, ces travailleurs/euses sont confrontés à de multiples formes d’exploitation, notamment de bas salaires ou le non-paiement des salaires, des journées de travail extrêmement longues, des abus, voire des actes de violence sexuelle et de torture. Des millions de travailleurs/euses domestiques sont réduits en esclavage à travers le travail forcé et le travail des enfants.
Grâce à l’adoption historique de la Convention n° 189 et de la Recommandation n° 201 de l’OIT le 16 juin 2011, les travailleurs/euses domestiques ont obtenu, pour la première fois dans l’histoire, la reconnaissance de leur travail en tant que tel.