Le premier jour de l’événement a été consacré aux préparatifs pour l’APFSD, prévu du 20 au 23 février à Bangkok. Shoya Yoshida, Secrétaire général de la CSI Asie-Pacifique, a ouvert la session en appelant à ce que 2024 soit « l’année de la paix et de la démocratie ». Il a souligné le déclin de la démocratie en Asie-Pacifique, mettant en avant sa réflexion dans les performances insatisfaisantes de la région en matière d’ODD.
Suite à une présentation détaillée du plan de travail du réseau pour 2024, Ariel Castro, Responsable du Bureau ACTRAV de l’OIT pour l’Asie et le Pacifique, a exhorté les syndicats à s’impliquer dans le processus de réforme de l’ONU. Il a plaidé pour le respect des principes de l’OIT, de son mandat normatif et de son mécanisme de supervision. Ariel Castro a également mis en avant des exemples positifs d’engagement syndical en Inde, au Pakistan, en Mongolie, au Vietnam et aux Philippines.
Cette intervention a précédé un aperçu de l’état des ODD en Asie-Pacifique. Oliver Paddison de l’UN ESCAP a présenté un état préoccupant, comprenant une régression inquiétante de l’ODD 13 aux niveaux d’avant 2015. Parmi d’autres propositions de l’ONU pour relever les défis actuels, il a insisté sur le renforcement de la protection sociale, la garantie d’un accès équitable aux services de base et le renforcement de la résilience climatique. La présentation de M. Paddison a alimenté la session suivante au cours de laquelle la CSI a présenté ses demandes préliminaires pour les ODD en révision et a invité les participants à donner leur avis
Le deuxième jour a été marqué par une discussion de haut niveau avec Srinivas Tata, Directeur de la Division du développement social à l’UNESCAP, Chihoko Asada-Miyakawa, Directrice régionale de l’OIT pour l’Asie-Pacifique, et David McLachlan-Karr, Directeur du Bureau de coordination du développement à l’UN ESCAP. Srinivas Tata a souligné la nature multifacette de la pauvreté et a plaidé en faveur d’un renforcement de la protection sociale. Chihoko Asada-Miyakawa a mis en avant les contributions de l’Agenda du travail décent de l’OIT à plusieurs objectifs, y compris la protection sociale, la création d’emplois verts et la paix par le dialogue social. Concluant cette session, David McLachlan-Karr a souligné l’engagement de l’ONU à collaborer plus étroitement avec les syndicats pour lutter contre les inégalités.
Ces interventions ont été suivies d’un échange d’expériences de première main de leaders syndicaux de toute la région. Dur e Shawar a parlé des efforts de la Fédération des travailleurs du Pakistan (PWF) au Pakistan pour un un travail décent, Chandra Shekar a expliqué comment le Congrès national syndical de l’Inde (INTUC) organise les travailleurs agricoles et obtient des améliorations de leur niveau de vie par le biais de négociations collectives bénéfiques. Joy Hernández de la CSI AP a parlé des progrès dans la transition juste dans plusieurs pays de la région, et Julius Cainglet de la Fédération des travailleurs libres (FFW, Philippines) a discuté des actions pour prévenir les attaques contre les syndicalistes.
Les membres du Réseau syndical de coopération pour le développement d’Asie-Pacifique continueront à travailler en défense du travail décent, de la démocratie, de la justice sociale et de la juste répartition des richesses. Alors que la région fait face à des défis électoraux en 2024, le réseau soutiendra les syndicats pour continuer à jouer un rôle central dans la création d’un avenir durable et inclusif.
* Toutes les présentations, notes et materiels de soutien de la réunion son disponibles ici (en anglais).
