La protection sociale constitue l’une des six principales revendications du nouveau contrat social, qui propose un modèle actualisé, adapté et axé sur les intérêts des travailleurs et des travailleuses.
Lors des réunions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) qui se tiendront à Marrakech (Maroc) du 9 au 15 octobre, la Coalition mondiale pour les socles de protection sociale, dont la CSI est membre, présentera ses principales revendications pour mettre un terme à l’injustice quotidienne à laquelle est confrontée 75 pour cent de la population mondiale, qui dispose d’une protection sociale insuffisante, voire d’aucune protection. Ses revendications sont les suivantes:
- Les IFI doivent s’engager à soutenir les États en vue de garantir le droit à la sécurité sociale en mettant en place ou en renforçant des systèmes de protection sociale universelle axés sur les droits, en commençant par l’établissement de socles de protection sociale.
- La Banque mondiale doit immédiatement mettre fin au développement de programmes de lutte contre la pauvreté et supprimer progressivement les programmes existants en les remplaçant par des programmes universels. Elle doit assurer une distribution équitable des ressources en associant la sécurité sociale universelle aux réformes fiscales visant à réduire les inégalités.
- Le FMI doit soutenir des régimes publics de sécurité sociale équitables et durables conformément aux normes internationales, comprenant des cotisations patronales adéquates et garantissant la sécurité des revenus.
- Le FMI doit mettre un terme aux politiques d’austérité qui entraînent une augmentation des dépenses sociales dans un secteur aux dépens d’autres droits, ainsi qu’aux demandes de prestations de sécurité sociale soumises à des conditions de ressources. Il doit revoir la conception des programmes afin de promouvoir sans relâche la sécurité sociale universelle et des services publics de qualité universels. Il doit veiller à ce que les dépenses en matière de santé, d’éducation et de sécurité sociale répondent, au moins, aux critères de référence internationaux en pourcentage du PIB et des budgets nationaux.
Le secrétaire général par intérim de la CSI, Luc Triangle, a déclaré: « Le droit à la protection sociale pour tous est consacré par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et pourtant, 75 ans plus tard, la protection sociale au niveau mondial ne répond pas aux besoins, ce qui est honteux, dans la mesure où près de trois quarts de la population mondiale ne bénéficient pas d’une couverture de base, ce qui constitue une violation de leurs droits humains.
« Les Institutions financières internationales ont un rôle essentiel à jouer dans la garantie d’une protection sociale universelle et doivent dès lors abandonner un modèle économique dépassé qui appuie souvent les mesures d’austérité. L’appel lancé par les travailleurs et les travailleuses est clair: augmenter le financement de la protection sociale est un investissement dans la société qui permet de réduire considérablement les inégalités tout en stimulant l’emploi, le développement de compétences, la productivité, la demande de biens et de services et la croissance économique en général. »
Pour en savoir plus sur la campagne, veuillez consulter ce site web et vous inscrire ici à l’événement de présentation avant le 3 octobre.