Commission des Nations Unies pour le développement social : les syndicats proposent un Nouveau Contrat Social comme solution innovante pour promouvoir le développement social et la justice sociale

Cathy Feingold, Vice-Présidente de la Confédération syndicale internationale (CSI), a participé le 8 février 2024 à la 62e session de la Commission des Nations Unies pour le développement social, où elle a exposé le point de vue des syndicats sur la création d’un monde qui n’abandonne personne. Le même jour, Cathy Feingold a présenté les propositions des syndicats pour rendre le dialogue social plus efficace à l’échelle mondiale lors d’un événement parallèle de la Coalition mondiale de l’OIT pour la justice sociale.

Pendant son intervention, Cathy Feingold a souligné l’urgence pour les gouvernements de "s’orienter vers un Nouveau Contrat Social basé sur les droits, l’égalité et le travail décent", garantissant des sociétés inclusives, une protection sociale, des salaires équitables et des droits fondamentaux du travail.

De plus, Mme Feingold a mis en lumière la nécessité de combler les déficits en matière de travail décent dans l’économie informelle et a renouvelé l’appel des syndicats à formaliser un milliard de travailleurs informels d’ici 2030. Elle a présenté des exemples concrets des activités des syndicats pour formaliser des emplois informels et aider les travailleurs migrants non documentés à régulariser leur statut migratoire.

Dans ce contexte, la Vice-Présidente Feingold a souligné l’importance d’établir des cadres de gouvernance migratoire fondés sur les droits, construits et mis en œuvre par un véritable dialogue social. Cela devrait garantir que les travailleurs migrants puissent exercer leurs droits à la liberté d’association et de négociation collective, accéder à des recours en cas d’exploitation ou d’autres violations des droits. Elle a fait référence au travail que les syndicats réalisent dans de nombreux pays pour protéger les travailleurs migrants contre les abus, l’exploitation et les préjudices sur le marché du travail.

En conclusion, Cathy Feingold a souligné que malgré tous les efforts déployés au niveau national, ils ne peuvent perdurer sans un programme universel véritablement basé sur les droits comme base du multilatéralisme pour la démocratie dans le monde entier, incluant la participation des travailleurs sur un pied d’égalité avec le gouvernement et les employeurs, dans l’esprit du tripartisme et du dialogue social.

La Coalition mondiale pour la justice sociale : Événement parallèle de l’OIT

Plus tard dans la journée, Cathy Feingold a participé à un événement parallèle de la Coalition mondiale de l’OIT pour la justice sociale. Dans son discours, elle a exposé le point de vue des syndicats sur la manière dont le dialogue social inclusif peut être utilisé de manière plus efficace pour soutenir les objectifs de développement durable (ODD) et promouvoir la justice sociale à l’échelle mondiale.

À ce sujet, Cathy Feingold a souligné le rôle crucial du dialogue social pendant la pandémie pour atténuer les impacts sociaux et économiques de la crise. Elle a également cité des exemples concrets de la manière dont les syndicats, par le biais du dialogue social, ont joué un rôle important dans la promotion des ODD dans de nombreux pays à travers le monde.
Pour rendre le dialogue social plus efficace, elle a insisté sur trois mesures principales :

  • La pleine reconnaissance du droit à la liberté d’association, à la négociation collective et au droit de grève.
  • L’établissement de structures institutionnelles nationales de dialogue social pour orienter de manière efficace les plans de développement nationaux.
  • La reconnaissance et l’inclusion des partenaires sociaux dans la nouvelle architecture de gouvernance mondiale, telle que proposée par l’ONU.

La CSI continuera de suivre le travail de la Commission des Nations Unies pour le développement social, entre autres moyens, grâce à sa participation active dans la Coalition mondiale de l’OIT pour la justice sociale.