Bruxelles, 28 septembre 2009: La CSI condamne énergiquement l’attaque à l’arme à feu perpétrée le vendredi 25 septembre contre des travailleurs de la mine de Shabanie, dans la cité minière de Zvishavane.

D’après l’information communiquée à la CSI, les travailleurs blessés au cours de l’attaque et actuellement traités sous protection policière au centre hospitalier White, à Zvishavane, avaient participé à une action collective, le 24 septembre, concernant le non-paiement des salaires depuis janvier 2009.

Les travailleurs avaient entamé leur action plus de 3 semaines auparavant, le 7 septembre, mais les responsables de la société minière ont refusé de répondre à leurs griefs. D’autre part, plusieurs travailleurs, dont le nombre n’a pas été révélé, ont été arrêtés alors qu’ils se rendaient au chevet de leurs collègues hospitalisés.

Dans un autre conflit porté à l’attention de la CSI récemment, des menaces collectives à l’encontre d’employés en grève ont été exécutées par la firme Zimasco, résultant dans le licenciement sommaire de 23 dirigeants syndicaux suite à une action collective le 17 juin.

« Le Zimbabwe ayant ratifié les Conventions fondamentales de l’OIT relatives à la liberté d’association et au droit d’organiser est formellement obligé, en vertu du droit international, de permettre aux syndicats d’exercer leur droit de liberté d’assemblée », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Le Zimbabwe est une fois de plus le théâtre d’une atteinte inadmissible aux droits syndicaux », a-t-il ajouté.

Dans une lettre adressée aux autorités zimbabwéennes, la CSI appelle instamment le président Robert Mugabe à prendre sur-le-champ toutes les mesures nécessaires pour remédier aux violations incessantes des droits syndicaux au Zimbabwe.

La CSI représente 170 millions de travailleurs au sein de 312 organisations affiliées nationales dans 157 pays. http://www.youtube.com/ITUCCSI

Photo: Randomthruth