Les faits, qui se sont déroulés le 15 octobre dernier à la mine de charbon de Collum, dirigée par des investisseurs chinois privés, ont été ressentis comme un outrage par de nombreux zambiens qui ressentent de plus en plus l’influence économique que la Chine a sur leur pays. La Chine investit plus d’1 milliard USD chaque année dans ce pays d’Afrique du Sud riche en minéraux.
La fusillade, qui n’a heureusement couté la vie à aucun des mineurs, s’est déroulée alors que des centaines de mineurs zambiens participaient à une marche de protestation en direction de la mine. Les conditions des mineurs sont très dures en Zambie et les salaires n’excèdent bien souvent pas 4 USD par jour. Les superviseurs chinois ne parlent pratiquement pas l’anglais et pas du tout les langues locales. Ils n’auraient donc pas compris les revendications des mineurs.
« Il est inacceptable que les dirigeants de la mine envoient des superviseurs qui ne peuvent pas communiquer avec le personnel» a déclaré Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI. « Il est logique, dès lors, que des accidents et des malentendus arrivent et, dans ce cas particulier, que la panique s’installe. »
En outre, le gouvernement zambien avait promis de mener à bien une enquête approfondie et un procès en bonne et due forme suite à la fusillade. La CSI se pose des questions quant à l’abandon des charges envers les deux superviseurs chinois et à l’indépendance de la justice zambienne quand des investisseurs privés étrangers sont impliqués.