Violations graves des droits des travailleurs au Malawi

Un nouveau rapport de la CSI sur les normes fondamentales du travail au Malawi, dont la publication coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC (Organisation mondiale du commerce) le 1er juin, dénonce des atteintes graves aux normes du travail fondamentales.

Le rapport attire spécifiquement l’attention sur le travail des enfants, qui toucherait actuellement approximativement 1,4 millions d’enfants, autrement dit, un enfant sur trois au Malawi exerce un emploi. Le travail forcé est particulièrement répandu dans les plantations de tabac, où les propriétaires se livrent à une exploitation flagrante des métayers endettés en réduisant ces derniers à l’esclavage par la dette. Dans certains cas, les esclaves des plantations sont contraints de recourir au « kupimbira », c’est-à-dire la vente de leurs enfants pour annuler ou réduire leurs dettes.

D’après le rapport, la discrimination sexuelle est doublée d’une discrimination liée à l’accès à l’emploi à l’égard des personnes handicapées et des personnes atteintes du VIH/sida.

D’autre part, le gouvernement entrave l’exercice du droit de grève en imposant une procédure complexe et fastidieuse avant qu’une grève puisse être lancée. Les travailleurs sont généralement réticents à adhérer aux syndicats, par crainte de représailles antisyndicales, une pratique courante chez les employeurs au Malawi : Les dirigeants syndicaux et les adhérents sont fréquemment victimes de licenciements arbitraires pour leurs activités syndicales.

Pour lire le texte intégral du rapport