Turquie: Nouvelle campagne antisyndicale

Le Syndicat des transporteurs routiers de Turquie (Türkiye Motorlu Tasit Iscileri Sendikasi - TÜMTIS), affilié à la fois à la Confédération des syndicats de Turquie (TÜRK-IS) et à la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), basée à Londres, a été la cible d’une campagne antisyndicale qui a inclus des licenciements arbitraires et des attaques armées contre ses membres, des arrestations basées sur des chefs d’accusation fabriqués de toutes pièces, des détentions sans procès et de nombreuses autres atteintes aux droits de la défense.

Bruxelles, le 19 mai 2008 : Le Syndicat des transporteurs routiers de Turquie (Türkiye Motorlu Tasit Iscileri Sendikasi - TÜMTIS), affilié à la fois à la Confédération des syndicats de Turquie (TÜRK-IS) et à la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), basée à Londres, a été la cible d’une campagne antisyndicale qui a inclus des licenciements arbitraires et des attaques armées contre ses membres, des arrestations basées sur des chefs d’accusation fabriqués de toutes pièces, des détentions sans procès et de nombreuses autres atteintes aux droits de la défense.

Cette affaire remonte à novembre 2007, quand la police turque a effectué une descente dans les bureaux du syndicat TÜMTIS à Ankara et détenu Nurettin Kilçdogan, président de la branche d’Ankara, Hüseyin Babayigit, secrétaire, Halil Keten, secrétaire financier et plusieurs membres du Conseil exécutif syndical, nommément Binali Güney, Selahattin Demir, Erkan Aydogan et Atilla Yilmaz. L’ITF avait déjà adressé une lettre de protestation au gouvernement turc concernant ces arrestations en novembre 2007, suivie d’une nouvelle lettre de protestation en date du 21 avril 2008, mais en vain.

Depuis que le syndicat a commencé à organiser les travailleurs, des centaines de membres du TÜMTIS ont été congédiés et les employeurs ont engagé des procédures basées sur de fausses accusations. Alors que l’ensemble des chefs qui pesaient contre les syndicalistes avaient été levés par les tribunaux compétents, les dirigeants du TÜMTIS ont été accusés d’ « établir une organisation criminelle. » Cette accusation est totalement dénuée de fondement.

« La CSI condamne ce recours abusif à l’appareil juridique turc pour cibler un syndicat », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Nous soutenons l’ITF et le TÜMTIS dans leur lutte contre cette tentative de destruction d’une organisation représentative des travailleurs », a-t-il ajouté.

Dans une lettre adressée au gouvernement turc (EN), la CSI exhorte Ankara à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour garantir le respect des libertés syndicales fondamentales en Turquie et prévenir tout recours abusif au dispositif juridique, qui empêche les syndicats d’agir sans crainte de persécution et constitue, en soi, une atteinte flagrante à la Convention 98 de l’OIT sur la négociation collective.


La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

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