« Le FMI a fini par admettre que l’économie mondiale se trouve en zone rouge. Nous nous trouvons désormais dans la deuxième vague de la crise financière.
« Cette fois, ce ne sont pas les banquiers et les institutions financières mais bien les travailleurs et travailleuses que la crise frappe de plein fouet, alors que plus de 200 millions de personnes se retrouvent sans emploi.
« Les personnels infirmiers et les enseignants confrontés aux réductions massives des budgets affectés au secteur public », a déclaré Sharan Burrow.
L’appel à l’action intervient un mois avant le Sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20, en France, à l’heure où les gens se demandent « qui est aux commandes de l’économie mondiale » ?
« Les marchés financiers sont-ils contrôlés par nos gouvernements ou par les courtiers ? Aucune économie ne peut fonctionner, aucune démocratie ne peut être garantie quand le chômage atteint des pics historiques.
« Les jeunes ont peur de ne jamais trouver un job ou un logement où ils puissent vivre leur propre vie. Ce sont les travailleurs et non les banquiers ou les agences de notation qui sortiront l’économie de la crise », a déclaré Sharan Burrow.
Les gouvernements semblaient en être conscients au début de la crise, en 2008-2009. Outre la création d’emploi et la croissance, les dirigeants du G20 avaient alors promis une réforme du système financier pour faire en sorte que le contrôle ne soit jamais entre les mains du secteur financier.
« Aujourd’hui, le secteur financier est plus puissant que jamais. Nombreuses sont les nations dont l’avenir est dicté non pas par leurs gouvernements démocratiques mais par les marchés obligataires et les agences de notation.
« Les gouvernements avaient aussi affirmé que la création d’emplois de qualité figurerait au cœur de la relance.
« Au-delà du constat de l’échec à investir dans l’emploi, la course à l’austérité a sabré l’emploi, les salaires et la protection sociale, entraînant par-là même un ralentissement de la demande.
« Les travailleurs et travailleuses sont la solution à la crise financière, non pas les banquiers et encore moins les spéculateurs ou les agences de notation.
« Plus de 200 millions de sans emploi et plusieurs millions d’autres travailleurs et travailleuses en situation précaire attendent une réponse des dirigeants du G20 », a déclaré Sharan Burrow.
La réunion des ministres des Finances du G20 se tiendra à Paris les 14-15 octobre 2011 et sera suivie du sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20, à Cannes, les 3-4 novembre 2011.
Le mouvement syndical international représentera la voix des travailleurs et travailleuses auprès des gouvernements lors de ces réunions.
