Nous sommes au stade des modalités pratiques de la création d’un bureau de représentation de la CSI au Caire, pour apporter un soutien concret et efficace en termes de coordination des différentes formes de solidarité émanant du mouvement syndical international, afin de répondre pleinement aux besoins et aux attentes des syndicats indépendants sur le terrain», a déclaré Sharan Burrow.
La secrétaire générale de la CSI, s’est également entretenue ce matin au Caire avec le nouveau ministre du Travail et des migrations, Dr A.H. Ahmed El Bora’ey, au sujet de la législation actuelle héritée de l’ancien régime dictatorial et a exposé les revendications du nouveau mouvement syndical indépendant que la CSI soutient depuis sa création le 30 janvier, au cœur de la révolution. Sharan Burrow a rappelé combien la législation mise en place par l’ancien régime est contraire aux droits syndicaux fondamentaux, notamment du fait de l’attribution du monopole de la représentativité à l’ETUF, la Fédération syndicale partie prenante des rouages de l’ancien régime dictatorial. « Ce monopole est contraire à la légalité internationale telle que stipulée dans les Conventions de l’OIT sur la liberté syndicale ratifiées par l’Egypte », a souligné Sharan Burrow.
La CSI se réjouit de la récente déclaration du ministre du Travail en faveur à la reconnaissance des droits syndicaux. «Cette avancée, saluée d’ailleurs par le directeur général de l’OIT Juan Somavia ce week-end, ouvre enfin la porte à la demande du mouvement syndical international pour le plein respect du droit d’association en Egypte, dans la loi comme dans les pratiques et la CSI attend du ministre qu’il mette tout en œuvre pour la mise en pratique de cette déclaration».
S’adressant à la presse ce matin au Caire, la Secrétaire générale de la CSI a clairement affirmé : « Il ne peut y avoir de démocratie réelle sans syndicalisme libre, représentatif et indépendant. Le peuple qui a trop longtemps souffert de la privation de ses libertés fondamentales, de la pauvreté, des injustices et de la corruption, a mené une révolution remarquable, se mobilisant courageusement notamment par des grèves massives qui ont mis le régime dictatorial à genoux. Respecter les droits des travailleurs et travailleuses et répondre à leurs besoins fondamentaux est une clé essentielle de la construction d’une démocratie tournée vers le respect des droits fondamentaux, le développement et la justice sociale », a conclu Sharan Burrow.
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