Bahreïn : La CSI condamne la répression policière contre des manifestants pacifiques

La CSI a condamné la répression violente menée par les forces de l’ordre contre des manifestants pacifiques a Bahreïn et a appelé les autorités à veiller au respect de la liberté d’expression et de la liberté d’assemblée. Au moins deux manifestants ont été tués et des milliers d’autres continuent d’occuper le rond-point Pearl dans la capitale, Manama. Navi Pillay, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a, elle aussi, fustigé l’usage disproportionné de la force contre les manifestants.

La CSI soutient pleinement son affiliée GFBTU (Fédération générale des syndicats de Bahreïn), qui a publié une déclaration urgente hier en appelant à soutenir les revendications des manifestants pour des libertés économiques et politiques accrues, notamment sous forme d’une réforme constitutionnelle et de la tenue d’élections équitables.

Dans sa déclaration, la GFBTU a transmis ses condoléances aux familles des victimes et demandé aux autorités de procéder à une enquête exhaustive et d’assurer qu’il n’y ait pas d’impunité pour les personnes responsables des attaques inacceptables contre des manifestants pacifiques. Elle a appelé les autorités à libérer tous les prisonniers d’opinion actuellement incarcérés dans le petit royaume insulaire, y compris toutes les personnes arrêtées dernièrement au cours des manifestations. La GFBTU a aussi proposé une initiative pour le dialogue national, afin de réduire les tensions qui se trouvent à l’origine du mécontentement populaire auquel on assiste à l’heure actuelle.

« Les autorités devraient intervenir sur-le-champ en mettent sur pied un conseil national de dialogue avec les partenaires sociaux, pour apporter des réponses urgentes à la crise de l’emploi, créer des perspectives d’emploi pour les milliers de chercheurs d’emploi qui font leur entrée sur le marché du travail et élaborer une politique de salaire minimum qui tienne compte du coût réel de la vie », a indiqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Nous soutenons aussi l’appel de la GFBTU pour une plus grande liberté de presse dans le pays. La liberté d’expression est fondamentale pour assurer la démocratie et la justice sociale. »