Japon: les droits des travailleurs du secteur public ne sont toujours pas reconnus

Un nouveau rapport de la Confédération syndicale internationale (CSI) sur les normes fondamentales du travail au Japon, dont la parution coïncide avec l’examen, par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de ses politiques commerciales, met au jour d’importantes restrictions des droits des travailleuses et des travailleurs du secteur public.

Le rapport établit que les droits de s’organiser, de négocier collectivement et de faire grève ne sont toujours pas reconnus pour les fonctionnaires et les employés des sociétés publiques. En outre, l’organisation et la négociation collective sont affaiblies par l’augmentation du nombre de travailleurs non permanents et sous contrat à durée déterminée. L’étude la plus récente montre en effet que les travailleurs temporaires représentent désormais 34,5 pour cent de la main-d’œuvre japonaise.

Le rapport révèle également un important écart salarial entre les hommes et les femmes: en 2009, le salaire moyen des femmes était de 226 100 yens (soit 2 005 euros) alors que les hommes gagnaient 333 700 yens (soit 2 960 euros).

Même si le travail forcé n’est pas un problème répandu au Japon, certains cas de servitude pour dettes chez des stagiaires étrangers doivent être examinés au plus vite. De telles dettes sont contractées à l’occasion de contrats entre les stagiaires et les agences qui les envoient, localisées dans leur pays d’origine. Au Japon, les stagiaires sont victimes d’exploitation et travaillent dans des conditions extrêmement difficiles qui supposent parfois de très faibles salaires et de longues heures de travail.

Du reste, la traite, principalement de femmes et de filles, pour leur exploitation dans le commerce du sexe ou dans le cadre du travail forcé, reste un problème.

Lire le rapport complet (en anglais)