Conférence OIT-FMI sur l’emploi: des mesures concrètes doivent suivre l’annonce de bonnes intentions

Durant la conférence sur « Les défis de la croissance, de l’emploi et de la cohésion sociale », tenue à Oslo, Norvège, le 13 septembre, l’Organisation internationale du travail et le Fonds monétaire international ont convenu de s’engager dans un travail conjoint en vue d’élaborer des politiques qui favorisent une croissance créatrice d’emplois et « d’examiner plus avant le concept de socle de protection sociale pour les personnes qui vivent dans la pauvreté ou dans des situations de précarité ».

La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, qui était l’une des intervenantes à la conférence, a appelé l’OIT et le FMI à tenir la promesse de collaborer plus étroitement en faveur d’une reprise axée sur l’emploi en adoptant rapidement des mesures dans des domaines particuliers qui ont constitué des thèmes dominants durant la conférence.

Sharan Burrow a souligné que plusieurs intervenants avaient identifié la croissance des inégalités et la baisse de la part du travail dans les revenus nationaux comme cause profonde de la crise économique mondiale. Elle a proposé que cette question soit abordée dans les processus menés par le FMI à travers un travail conjoint plus étroit avec l’OIT: « L’OIT devrait être pleinement intégrée dans le Processus d’évaluation mutuelle du G20, par exemple, afin que les politiques nationales soient analysées et des recommandations soient formulées pour soutenir une taxation progressive, des services publics de qualité, une négociation collective élargie et une amélioration de la protection des travailleurs/euses, y compris le respect des normes fondamentales du travail. Il est, entre autres, important que les hausses des salaires soient conformes aux accroissements de la productivité, de sorte à stopper la baisse de la part du travail dans le revenu ».

« En outre, face au déficit persistant d’emplois à l’échelle mondiale, le FMI devrait encourager les pays, notamment ceux à qui le FMI accorde des prêts, à adopter et à maintenir des politiques de relance à forte intensité d’emploi jusqu’à ce que la reprise soit auto-entretenue et que le chômage soit ramené aux taux prévalant avant la crise », a affirmé Sharan Burrow.

Quatre chefs d’État et de gouvernement, les responsables de l’OIT et du FMI, sept ministres de gouvernement, 25 dirigeants syndicaux et plusieurs universitaires et employeurs figuraient parmi les participants à la conférence, qui a été accueillie par le gouvernement norvégien.

Lire le communiqué final publié par l’OIT et le FMI (en anglais)