Bruxelles, le 23 avril 2009: La CSI a fait part de sa vive préoccupation à propos d’informations selon lesquelles d’éventuels témoins d’une Commission d’enquête de l’Organisation internationale du Travail (OIT) auraient faits l’objet d’intimidations de la part des tristement célèbres Services centraux des renseignements zimbabwéens (CIO). La mise en place de cette Commission, une procédure de haut niveau de l’institution des Nations Unies en charge des questions liées au travail, a été motivée par les piètres antécédents du régime de Mugabe en matière de droits des travailleurs; il est en effet connu pour la violente répression qu’il a opposé pendant de nombreuses années au mouvement syndical national.

Des agents des CIO ont approché les personnes susceptibles de témoigner lors de l’enquête et ont tenté de les intimider pour qu’ils renoncent à leur témoignage. Un syndicaliste a été arrêté et menacé par les CIO. Après sa libération, il a été suivi par des inconnus.

« Les harcèlements et les intimidations s’installent au Zimbabwe et nos craintes pour la sécurité des témoins potentiels sont bien fondées. Le régime ou des individus peu recommandables sous son autorité directe semblent vouloir compromettre le déroulement de cette enquête de la plus haute importance. Il faut que cela cesse au plus vite et la communauté internationale doit prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre aux personnes intéressées de témoigner sans craindre pour leur sécurité ou celle de leur famille et de leurs collègues », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

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