Ouverture de la 53e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (ONU CCF) – New York, 2 mars 2009

Une délégation syndicale forte de 40 membres représentant la CSI, l’Internationale de l’éducation (IE) et l’Internationale des services publics (ISP) participera à la rencontre de deux semaines, qui intervient à l’heure où le monde affronte la pire récession économique depuis la Grande Dépression des années 1930. Des répercussions très pénibles sont à craindre pour les travailleuses et travailleurs et leurs familles. Aujourd’hui déjà, force est de constater que face aux inégalités structurelles présentes dans le monde du travail et la société, les femmes sont amenées à assumer une part disproportionnée du fardeau des répercussions des crises conjuguées de l’alimentation, du combustible, de la finance et du changement climatique.

Bruxelles, le 2 mars 2009 (CSI En Ligne) : Une délégation syndicale forte de 40 membres représentant la CSI, l’Internationale de l’éducation (IE) et l’Internationale des services publics (ISP) participera à la rencontre de deux semaines, qui intervient à l’heure où le monde affronte la pire récession économique depuis la Grande Dépression des années 1930. Des répercussions très pénibles sont à craindre pour les travailleuses et travailleurs et leurs familles. Aujourd’hui déjà, force est de constater que face aux inégalités structurelles présentes dans le monde du travail et la société, les femmes sont amenées à assumer une part disproportionnée du fardeau des répercussions des crises conjuguées de l’alimentation, du combustible, de la finance et du changement climatique.

« Il convient de veiller à ce que toutes les réponses politiques à ces crises tiennent pleinement compte des aspects sexospécifiques », a déclaré Sharan Burrow, présidente de la CSI. Et de poursuivre : « Le gouffre de la pauvreté ne cesse de s’approfondir pour les femmes et les familles. » « Les impacts risquent d’être particulièrement rudes pour les femmes des zones rurales et dans l’économie informelle, ainsi qu’au sein des minorités et des groupes marginalisés : Femmes vivant avec le sida, enfants, personnes du troisième âge, travailleuses migrantes et travailleuses domestiques. »

Autant de préoccupations qui figureront au cœur des priorités de la délégation syndicale à la CSF à l’heure où celle-ci formulera ses recommandations clefs dans le cadre de son travail de lobbying auprès des gouvernements. La 53e Session aura pour thème prioritaire «le partage équitable des responsabilités entre hommes et femmes, y compris la prise en charge des victimes du VIH/sida » et pour thème secondaire « les perspectives de genre de la crise financière ».

Lors de la présentation de leurs déclarations aux gouvernements, les syndicats insisteront sur le fait que les réponses politiques à la crise doivent impérativement tenir compte de ses impacts sexospécifiques. Le partage inéquitable des responsabilités familiales et la participation accrue des femmes aux soins familiaux non rémunérés limitent leurs chances de trouver et de garder un emploi décent. Dans son rapport Tendances mondiales de l’emploi 2009, l’OIT annonce une détérioration des conditions dans le marché du travail résultant de la crise. Un scénario catastrophe très probable prédit une augmentation de 50 millions du nombre de chômeurs dans le monde et 1,4 milliard de personnes répertoriées comme travailleurs pauvres, c’est-à-dire des personnes vivant avec un salaire inférieur à 2 dollars par jour et incapables de s’extirper du gouffre de la pauvreté. Les femmes représenteront une part importante des nouveaux chômeurs et des travailleurs pauvres.

Les réductions des dépenses sociales par les gouvernements, outre leur incapacité à assurer un système de santé publique adéquat, des services de garde d’enfants,
un enseignement public gratuit et d’autres services sociaux essentiels ne fait qu’alourdir le fardeau qui incombe aux femmes en tant que personnes en charge des soins aux autres. Les réponses formulées dans le domaine de la politique sociale et la lutte contre le VIH/sida devront s’attaquer à ces déficiences, de même qu’aux inégalités structurelles présentes dans les sphères sociale, sexuelle, politique et économique, qui accentuent la vulnérabilité au VIH/sida chez les femmes et les jeunes filles.

Les membres de la délégation syndicale à la CSF recommandent fortement aux gouvernements l’adoption de politiques et de lois qui favorisent un partage équitable des responsabilités entre hommes et femmes et qui abolissent les discriminations à l’égard des femmes sur le marché du travail. Dans le contexte des programmes de relance déployés pour rétablir la croissance, les femmes syndicalistes préconisent le renforcement et l’élargissement des filets de sauvetage sociaux
garantissant l’accès à la sécurité sociale, aux pensions, aux prestations de chômage, à la protection de la maternité, à une instruction et des soins de santé de qualité, ainsi qu’à des mesures qui facilitent la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale. D’autre part, il conviendra de dégager des financements accrus et prévisibles pour la création d’emplois sur la base d’objectifs de travail décent, tenant compte des sexospécificités.

Un environnement régulateur favorable aux enjeux sexospécifiques sous-entend l’intégration des conventions 100 sur l’égalité de rémunération (1951), 111 concernant la discrimination dans l’emploi et la profession (1958), 183 sur la protection de la maternité (2000), 156 sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales (1981), de même que la recommandation nº 165 relative aux travailleurs ayant des responsabilités familiales (1981).

Lien renvoyant à la déclaration CSI/IE/ISP à la CSF53:

Déclaration conjointe CSI EI PSI 2009

- CSI rapport sur l’écart salarial entre hommes et femmes (mars 2009)

- CSI EnLigne - nouveau rapport sur l’écart salarial entre hommes et femmes (mars 2009)


Photo: Muhammed

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