Consultation de haut niveau entre les ministres du travail et les partenaires sociaux de l’ASEM

La première consultation tripartite entre les partenaires sociaux et les ministres du travail européens et asiatiques a eu lieu hier à Bali (Indonésie) dans le cadre du Sommet syndical de l’ASEM, qui a rassemblé plus de 40 syndicalistes d’Europe et d’Asie.

Bruxelles, le 14 octobre 2008: La première consultation tripartite entre les partenaires sociaux et les ministres du travail européens et asiatiques a eu lieu hier à Bali (Indonésie) dans le cadre du Sommet syndical de l’ASEM, qui a rassemblé plus de 40 syndicalistes d’Europe et d’Asie.

Les ministres du travail des Pays-Bas, d’Inde, de Slovaquie et de Chypre, ainsi que les vice-ministres de Chine et du Japon, ont pris part à la consultation. Le Commissaire européen en charge de l’emploi et des affaires sociales, également présent, a fortement encouragé un dialogue avec les partenaires sociaux au sein de l’ASEM. La délégation des employeurs s’est jointe aux syndicats pour demander la tenue de réunions régulières et formelles avec les partenaires sociaux.

L’ASEM est une plate-forme informelle créée il y a douze ans par des pays européens et asiatiques afin d’améliorer le dialogue et la coopération entre les deux régions. Aujourd’hui, les 27 pays membres de l’Union européenne et 10 pays de l’ASEAN, de même que la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée, la Mongolie et le Pakistan en font partie.

Au cours de la consultation, les organisations européennes et asiatiques de travailleurs et d’employeurs ont présenté leurs points de vue sur des thèmes qui seront débattus aujourd’hui par les ministres du travail de l’ASEM, qui participent à leur deuxième réunion ministérielle à Bali. L’une des principales revendications syndicales est d’obtenir un statut officiel de conseiller, à l’instar du Forum Europe-Asie des entreprises.

« Nous sommes ravis qu’après de si nombreuses années, les dirigeants de l’ASEM aient enfin accepté d’ajouter l’emploi et les questions sociales à leur agenda », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI. Les syndicats sont convaincus que, grâce au dialogue social, il y a moyen de modifier la direction de la mondialisation et de faire en sorte qu’elle fonctionne pour les travailleurs. «Les dirigeants de l’ASEM doivent écouter les partenaires sociaux et doivent tenir compte de leurs opinions dans les dialogues et les activités de coopération. »

Au cours de la consultation, les travailleurs ont souligné les déficits de travail décent dans plusieurs pays. Govindasamy Rajasekeran, le Président de la CSI Asie/Pacifique a insisté sur l’augmentation de la précarité de l’emploi en Asie. « De plus en plus de travailleurs se retrouvent dans une situation professionnelle très instable. Qu’il s’agisse de travailleurs en situation irrégulière, de travailleurs temporaires, atypiques ou de travailleurs sous contrat, aucun ne dispose d’une protection sociale et juridique appropriée », a-t-il déclaré.

Les travailleurs ont également fortement plaidé en faveur d’une approche de la migration de la main-d’œuvre fondée sur les droits et qui tienne compte de la dimension de genre. Ce point est également à l’ordre du jour de la réunion ministérielle prévue aujourd’hui. « Nous refusons les approches de la migration exclusivement sécuritaires et nous exhortons les ministres du travail et les partenaires sociaux à s’impliquer davantage dans la gestion des flux migratoires », a annoncé Bianca Kuehl de la DGB (Allemagne).

Pour consulter la déclaration syndicale complète, veuillez cliquer ici (EN)


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