Un agenda pro-développement est indispensable pour la reprise des négociation à l’OMC

Dans ses commentaires en réaction au nouvel échec des négociations de l’OMC, à Genève, au terme de plus d’une semaine de tractations intenses, la CSI a appelé les négociateurs à se détacher nettement de la trajectoire actuelle des négociations de l’AMNA (Accès aux marchés non agricoles), pour assurer des réductions tarifaires moins drastiques et des flexibilités accrues aux pays en développement.

Bruxelles, le 31 juillet 2008 (CSI En Ligne): Dans ses commentaires en réaction au nouvel échec des négociations de l’OMC, à Genève, au terme de plus d’une semaine de tractations intenses, la CSI a appelé les négociateurs à se détacher nettement de la trajectoire actuelle des négociations de l’AMNA (Accès aux marchés non agricoles), pour assurer des réductions tarifaires moins drastiques et des flexibilités accrues aux pays en développement.

« Un changement dans la conduite des négociations de Doha est nécessaire pour engendrer des bienfaits tangibles pour les pauvres », a dit Guy Ryder, secrétaire général de la CSI, avant d’ajouter: « Les gouvernements des pays développés se doivent d’assumer leurs responsabilités pour apporter un degré de justice au système commercial mondial et ne pas exiger des sacrifices incommensurables en contrepartie de leurs engagements minimes. »

Bien que des progrès eussent été engrangés à différents niveaux des négociations, avec des avantages potentiels pour les pays en développement, des déséquilibres clairs subsistaient néanmoins dans des domaines clefs. Des pressions considérables ont été exercées sur les pays en développement pour leur faire accepter les propositions de l’AMNA qui se trouvaient sur la table, alors que celles-ci étaient vouées à provoquer des pertes d’emplois et des pressions accrues sur les salaires et les conditions de travail et à empêcher la création de nouveaux emplois dans l’industrie.

« Il convient de soupeser tout accord final en terme d’incidence pour les travailleurs et les pauvres », a déclaré Ryder. « Pour que les travailleurs et les classes défavorisées puissent également tirer parti de la libéralisation des échanges, il faudra veiller, lorsque les négociations reprendront, à s’attaquer sérieusement aux pressions concurrentielles qui entraînent des atteintes aux droits des travailleurs et une distribution inégale des bienfaits dérivés des échanges commerciaux. Un accord qui aggrave la condition déjà précaire des travailleurs dans les pays en développement est tout simplement inacceptable.

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