Travail décent, industrialisation et création d’emplois - journées d’étude internationales du COSATU

Le COSATU a organisé des journées d’étude internationales sur le thème : « Construire un mouvement ouvrier progressiste pour un développement alternatif en Afrique : travail décent, industrialisation et création d’emplois maintenant ! »

Par Maresa Le Roux, ACLVB/CGSLB - Belgium

Plus de cent délégués syndicaux, représentants de la société civile et divers intervenants se sont réunis du 12 au 14 septembre 2016 pour débattre sur le travail décent. Les partenaires de MSI/CGSLB du Burundi, du Burkina Faso et du Sénégal, y étaient également présents. Les discussions ont surtout porté sur les six principaux éléments dans la lutte pour le travail décent :

  • La signification du travail décent et la création d’emplois pour lutter contre la pauvreté et le chômage et ainsi favoriser le développement durable en Afrique;
  • Construire le forum syndical BRICS comme la force essentielle pour le mouvement syndical international dans un monde où les rapports de force ne cessent d’évoluer ;
  • Les objectifs de développement durable, la vision de l’Union Africaine 2063, et la lutte pour le développement industriel, l’intégration régionale et la migration équitable ;
  • Le rôle du mouvement syndical africain dans la construction de la solidarité de la classe ouvrière et de l’unité sur le continent africain ;
  • Transformer les structures de nos économies pour faire avancer la justice climatique et créer des emplois verts ;
  • Quelles sont les conséquences des crises au Venezuela, au Brésil et en Amérique Latine sur la solidarité de la classe ouvrière et la lutte syndicale dans le contexte actuel de crise économique mondiale.

Pour mener ces différents débats, le COSATU a invité plusieurs intervenants à prendre la parole. Parmi eux, on pouvait compter Joni Musabayana, directeur du bureau régional sud-africain de l’OIT, Joan Antonio Felicio, Président de la CSI, ainsi que le ministre sud-africain du Travail.


Image: Célestin Nsavyimana (FNTT-SI, Burundi)

Pour mener ces différents débats, le COSATU a invité plusieurs intervenants à prendre la parole. Parmi eux, on pouvait compter Joni Musabayana, directeur du bureau régional sud-africain de l’OIT, Joan Antonio Felicio, Président de la CSI, ainsi que le ministre sud-africain du Travail.

L’Organisation internationale du Travail a mis l’accent sur « l’initiative du centenaire sur l’avenir du travail », en se concentrant spécialement sur les jeunes et le chômage au sein de cette population. Afin de réaliser le programme de l’OIT, il est primordial d’avoir une bonne politique dans ce domaine, ce à quoi s’est engagé le ministre sud-africain du Travail dans le cadre de la collaboration tripartite avec l’OIT pour donner toute sa place au travail décent.

Les partenaires de MSI venant du Burundi, du Burkina Faso et du Sénégal ont retenu les points suivants pour leur action syndicale respective :
Célestin Nsavyimana, FNTT-SI, Burundi : « Les organisations syndicales du Burundi doivent être partie prenante de cette initiative louable du COSATU (à savoir l’engagement dans la solidarité et la synergie syndicales Sud-Sud).»
Elle Hadji Mbengue, CNTS, Sénégal: « Il faut se montrer solidaire pour instaurer des conditions de travail décentes pour les travailleurs, en particulier les plus vulnérables. »

À la fin de ces trois journées, les syndicats ont fait une déclaration commune et pris les engagements suivants : organiser les travailleurs non affiliés à un syndicat, avec une attention particulière pour les nouvelles stratégies de recrutement, institutionnaliser le dialogue social, mettre en œuvre la recommandation 204 de l’OIT (transition de l’économie informelle vers l’économie formelle), coordonner les programmes communs avec les autres syndicats en Afrique, promouvoir le forum syndical BRICS, les systèmes fiscaux justes, l’égalité de genre, les emplois verts, et une meilleure collaboration avec la société civile.

Les syndicats présents ont conclu qu’il était plus que jamais temps pour le mouvement syndical africain de parler d’une seule voix lors de forum internationaux et qu’il fallait à nouveau inscrire la dignité de tous les travailleurs à l’agenda.