Des syndicats rejettent une norme «privatisée» sur la sécurité

Un projet de norme internationale sur la santé et la sécurité au travail vivement critiqué par les syndicats ne réussit pas à obtenir la majorité aux deux tiers requise lors d’un comité de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Une organisation syndicale européenne qualifie le vote de «bataille gagnée par les syndicats contre des dispositions qui rendraient la situation des travailleurs encore plus difficile».

Un projet de norme internationale sur la santé et la sécurité au travail vivement critiqué par les syndicats ne réussit pas à obtenir la majorité aux deux tiers requise lors d’un comité de l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Suite au succès de la campagne coordonnée par la CSI (http://www.ituc-csi.org/iso-is-failing-the-standard-test) contre la proposition, le projet de norme doit désormais être réexaminé et revoté.
Le département de la santé et de la sécurité de l’organisme syndical European Trade Union Institute, l’HESA (http://www.etui.org/Topics/Health-Safety/News/Unions-fend-off-draft-occupational-health-standard), qualifie le vote de «bataille gagnée par les syndicats contre des dispositions qui rendraient la situation des travailleurs encore plus difficile».
Les syndicats ont fait pression sur les organismes nationaux de normalisation participant au vote pour qu’ils s’opposent au projet de norme. Ce projet avait déjà été critiqué par les syndicats et l’Organisation internationale du travail (OIT) parce qu’il ne prévoyait pas de disposition réelle sur la participation des travailleurs/euses et qu’il encourageait une tendance à rejeter la faute sur le travailleur en matière de sécurité.
L’HESA rappelle: «La norme devait initialement être adoptée avant fin 2016. Les syndicats n’ont pas l’intention de relâcher la pression, ce qui ne ferait que retarder la norme au lieu de la rejeter».
Les syndicats estiment que les normes ISO «sont des instruments privés dépourvus d’autorité juridiquement contraignante» mais qu’elles peuvent menacer les lois et les normes nationales et internationales existantes.