La flambée de maladie à virus Ebola qui touche les agents de santé en Afrique de l’Ouest est sans précédent, dans la mesure où plus de 240 agents ont été infectés et plus de 120 sont décédés, a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Dans bien des cas, le personnel médical court des risques car il n’y a pas d’équipement de protection à disposition – pas même des gants ou des masques, » a indiqué l’agence dans un rapport actualisé du 26 août sur la flambée de la maladie en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone.
L’OMS a indiqué qu’elle a décidé de retirer son personnel de l’un de ses propres centres à Kailahun, en Sierra Leone, suite à l’infection d’un travailleur. Elle a déclaré qu’elle rouvrira le centre après avoir reconsidéré la sécurité. Daniel Kertesz, de l’OMS, a précisé que les travailleurs « sont épuisés après plusieurs semaines de travail héroïque, en aidant les patients infectés par le virus d’Ebola. Si vous ajoutez un facteur de stress comme celui-ci, le risque d’accidents augmente. »
Il a été rapporté, le 30 août, que les agents de santé s’étaient mis en grève au centre d’État de traitement du virus d’Ebola à Sierra Leone. « Les travailleurs ont décidé d’arrêter de travailler parce que nous n’avons pas perçu nos salaires et nous manquons d’outils », a déclaré Ishmael Mehemoh, chef superviseur de la clinique dans la ville de Kenema.
Les vêtements pour protéger les agents de santé contre la contagion sont inadéquats et le centre ne compte qu’une seule civière, en mauvais état, qui est utilisée pour transporter tant les patients que les cadavres, a ajouté Mehemoh.
Plus de 20 agents de santé sont déjà décédés de la maladie à virus Ebola à la clinique à Kenema après avoir été contaminés par le virus extrêmement contagieux des patients qu’ils luttent pour sauver.
Pour de plus amples informations: Maladie à virus Ebola : sécurité et santé au travail - note d’information conjointe OMS/OIT à l’intention des travailleurs et des employeurs, le 26 août 2014.