Colombie : assassinats de syndicalistes et violations des droits syndicaux

Trois syndicalistes ont été assassinés en Colombie. La Confédération syndicale internationale a dénoncé et condamné (...)

Bruxelles, le 27 juin 2007: Trois syndicalistes ont été assassinés en Colombie. La Confédération syndicale internationale a dénoncé et condamné fermement ces assassinats. La CSI compte trois organisations affiliées en Colombie : la Centrale unitaire des travailleurs de Colombie (CUT), la Confédération générale du travail (CGT) et la Confédération des travailleurs de Colombie.

William Cabuyales Díaz, président du syndicat des agriculteurs de Cabuyal, membre du Conseil régional de la FERTRASUCCOL, Ana Silvia Melo de Rodríguez, déléguée du syndicat SINDIMANUELA affilié à la CGT, Andrés Melán Cardona, délégué de SINTRATEXTIL affilié à la Centrale unitaire des travailleurs de Colombie (CUT) ont été assassinés pour avoir défendu leurs droits syndicaux. Raúl Enrique Gómez Velasco, président de la Fédération des travailleurs libres de Norte de Santander, FETRALNORTE a quant à lui été menacé plusieurs fois.

En Colombie, les assassinats, le harcèlement et les menaces à l’encontre de syndicalistes sont devenus monnaie courante. Pour cette raison, il est d’autant plus inquiétant qu’à l’occasion de la dernière Conférence internationale du travail de l’OIT, les employeurs et le gouvernement de Colombie soient arrivés à faire en sorte que leur pays ne fût plus classé au nombre des pays les moins respectueux des droits des travailleurs et des droits humains.

La CSI estime, par ailleurs, qu’il est impératif de surveiller de près la détérioration des libertés syndicales en Colombie, aussi bien en matière de droits d’organisation que de négociation collective. La situation vécue par les travailleuses et travailleurs de la chaîne de grands magasins Olímpica, où l’on assiste à la destruction pure et simple du syndicat qui représente pas moins de 3000 employés, est un exemple frappant du malaise colombien.

Dans une lettre adressée au gouvernement colombien, la CSI demande qu’une enquête exhaustive soit ouverte sur chacun des assassinats, de procéder à l’arrestation des auteurs intellectuels et matériels de ces crimes, de les traduire en justice par un tribunal compétent, juste et impartial, de faire appliquer les sanctions prévues aux termes de la loi et d’accorder toutes les garanties pour le plein exercice des activités syndicales.


Créée le 1er novembre 2006, la CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 304 organisations affiliées nationales dans 153 pays.

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