Paraguay : Violence policière contre des fonctionnaires des Finances

La CSI a vigoureusement dénoncé la conduite de la police, qui s’est servie de bombes lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser des fonctionnaires qui manifestaient en faveur d’une augmentation salariale devant le ministère des Finances ce 20 août.

« Cette ingérence policière illégitime a provoqué une forte tension qui aurait pu être évitée », a indiqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Nous assistons, effectivement, à une radicalisation de la répression à l’égard de la classe ouvrière de la part du nouveau gouvernement. »

Une réunion tripartite a eu lieu ce lundi 20 août entre les délégués syndicaux du ministère des Finances, le gouvernement et le ministère de la Justice et du Travail (MJT). Les négociations ayant, toutefois, manqué d’aboutir à un accord, les fonctionnaires poursuivront leur revendication salariale en allant à la grève. D’après les syndicalistes présents à la réunion, les autorités se sont montrées opposées à toute négociation salariale. Dans sa version des faits, le ministère des Finances affirme que les fonctionnaires du Trésor perçoivent actuellement 16 salaires minimums par an et que les syndicats demandent que le nombre de salaires minimums soit augmenté à 18 par an.

Dans une lettre aux autorités paraguayennes, la CSI appelle instamment le président Federico Franco à prendre les dispositions qui s’imposent pour résoudre le plus promptement possible le problème de l’augmentation salariale, un enjeu fondamental pour les travailleuses et travailleurs. « Tout ce que veulent les syndicats, c’est donner de la dignité à la carrière de fonctionnaire. » Il s’agit pour la CSI d’une lutte plus que légitime.