La jeunesse mondiale exige du G8 qu’il fasse du chômage des jeunes un mauvais souvenir

Dans une déclaration remise à Kajo Wasserhoevel, le vice-ministre allemand du Travail et des Affaires sociales, la jeunesse du monde entier exhorte les dirigeants du G8 à s’attaquer (...)

Déclaration de la Conférence "Action des jeunes pour un travail décent" - Berlin les 1er et 2 juin

Berlin, 2 juin 2007: Dans une déclaration remise à Kajo Wasserhoevel, le vice-ministre allemand du Travail et des Affaires sociales, la jeunesse du monde entier exhorte les dirigeants du G8 à s’attaquer au plus vite aux problèmes économiques et sociaux qui empêchent les jeunes de travailler ou les confinent dans des emplois précaires et peu sûrs, sans aucune protection.

À la veille du Sommet du G8 qui se déroule en Allemagne et dans le cadre de la campagne "Un travail décent pour une vie décente" (*), 200 jeunes issus des six continents se sont réunis et ont discuté des problèmes et des stratégies à opposer au chômage, à la précarité, à l’informalisation de l’économie, aux fonds de placement et à bien d’autres barrières qui s’érigent contre le travail décent.

Dans leur déclaration (anglais), les jeunes rappellent aux autorités nationales et aux institutions internationales que leur rôle n’est pas seulement de générer la croissance économique mais bien de se servir de cette croissance pour faire progresser les êtres humains et pour éradiquer la pauvreté et les inégalités.

"La réunion que nous avons tenue ici cette semaine et les discussions que nous avons menées ne marquent que le début de notre action pour le travail décent", a expliqué Nils Hindersman d’ECOSY - Allemagne.

"Nous maintiendrons la pression jusqu’à ce que les dirigeants du G8 placent le travail décent en tête de leur programme. En dépit de leurs engagements en faveur du développement et du progrès, la vie des jeunes travailleuses et des jeunes travailleurs n’a fait qu’empirer, avec des taux de chômage et de précarité en constante hausse, des jeunes femmes qui travaillent 16 heures par jour dans les zones franches industrielles et des fonds de placement qui n’hésitent pas à violer les droits des travailleurs", a déclaré Angeles Garcia du syndicat mexicain CNT.

En acceptant leur déclaration, le vice-ministre Wasserhoevel a incité la jeunesse à maintenir la pression sur les gouvernements et l’a félicitée pour cette initiative.

Des projets sont en cours pour faire campagne lors des Jeux olympiques de Beijing en 2008 et de la Coupe du monde de 2010 ainsi que pour organiser une Journée internationale pour le travail décent. Les participants à la conférence se sont par ailleurs engagés à faire connaître leur programme dans toutes les enceintes et à contraindre les dirigeants du G8 et les autres décideurs politiques à tenir leurs promesses vis-à-vis de l’aide, de la dette et du commerce.

Les jeunes travailleurs ont également exposé leurs problèmes à Guy Ryder, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), à Conny Reuter, secrétaire général de Solidar et à Josep Borrell, ancien président du Parlement européen et actuellement président du Comité du développement du Parlement européen et chef de file du Forum progressiste mondial.

Contacts : Pour de plus amples informations ou pour des interviews (en anglais, en allemand, en espagnol, en portugais, en français, entre autres), veuillez contacter Andrea Maksimovic au +32 499 198 294 ou +49 163 2 0890 44 ou [email protected]; ou Tim Noonan, CSI : + 32 475 670 833, [email protected].


(*) Le travail décent joue un rôle essentiel pour le développement de sociétés justes, équitables et ouvertes basées sur le respect des principes d’accès à l’emploi, de droits des travailleuses et des travailleurs, d’égalité entre les hommes et les femmes, de protection sociale et de dialogue social.
La campagne pour le travail décent est menée par la Confédération syndicale internationale (CSI), par Solidar, par le Forum progressiste mondial, par le Forum progressiste mondial des jeunes, par Social Alert International et par la Confédération européenne des syndicats (CES). Son objectif est de placer le travail décent au cœur des politiques mondiales sociales, commerciales et de développement en faisant pression sur les autorités nationales et les institutions internationales comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.


Photo: Timo Heuer

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