Pérou : Une manifestation pacifique se solde par cinq morts

La CSI et ses organisations affiliées au Pérou ont dénoncé la violente répression policière contre une manifestation, les 3 et 4 juillet, où cinq membres du Frente Regional de Cajamarca et de la CUT-Pérou ont trouvé la mort.

La population du département de Cajamarca s’est soulevée en défense de ses sources d’eau menacées par le projet minier Conga, de l’entreprise étasunienne Yanacocha-Newmont. Au cœur du contentieux, le risque de disparition de quatre lagunes qui, dans le cadre de ce projet, devraient être asséchées pour faciliter les opérations d’extraction d’or et de cuivre du sous-sol et, en contrepartie, la construction de trois autres lagunes artificielles pour assurer l’approvisionnement en eau.

Dans un autre incident, Marco Arana, ancien prêtre et dirigeant de l’organisation Tierra y Libertad a été violemment interpellé et écroué par 12 policiers pour « incitation aux troubles ». Au moment de son arrestation par la police, Arana était simplement en train de converser avec deux personnes.

« Il est déplorable que le gouvernement d’Ollanta Humala manque à ses promesses électorales. Ce gouvernement porte désormais la responsabilité de 15 morts survenues lors de conflits sociaux. Les autorités doivent amorcer un dialogue avec l’entreprise et les communautés affectées par le projet Conga, en veillant au respect des droits de tous », a indiqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

Dans une lettre aux autorités péruviennes, la CSI appelle le président du Pérou à ordonner l’ouverture d’une enquête sur ces morts et à punir les responsables avec tout le poids de la loi.

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Photo: Andy Hares