Paraguay: Violation de la constitution et des conventions internationales

La Loi sur les micro, petites et moyennes entreprises du Paraguay représente une violation de la constitution nationale et des conventions internationales. Selon les organisations paraguayennes affiliées à la CSI, cette loi implique un grave retour en arrière en matière de législation sociale.

« L’application de cette loi permet le paiement de salaires inférieurs au minimum légal et le licenciement sans indemnisation. Elle mettra un terme à la stabilité du travail de 80% des travailleurs du pays qui travaillent dans des entreprises de moins de 30 salariés. »

« Cette nouvelle “loi, adoptée en l’absence de débat national et sans la moindre transparence, constitue une attaque grave à la législation du travail et encourage une sous-traitance sauvage, en autorisant les grandes entreprises à se fractionner en micro, petites et moyennes entreprises dans lesquelles le code du travail n’est pas respecté », ponctue Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « L’Etat paraguayen doit veiller au respect de la constitution et des conventions fondamentales de l’OIT qu’il a ratifiées. »

Dans une lettre envoyée aux autorités paraguayennes, la CSI regrette l’adoption de cette loi et demande avec insistance au président Fernando Lugo de prendre les mesures nécessaires face au Congrès afin qu’on cesse de précariser la situation de la classe ouvrière.