Birmanie : « Malgré certaines avancées, il est trop tôt pour envisager une révision majeure des sanctions »

Au milieu des changements qui se vivent actuellement en Birmanie, la CSI a exprimé de sérieuses préoccupations quant au risque de voir les gouvernements lever prématurément les sanctions imposées au pays, en l’absence de preuves attestant de progrès tangibles en matière de droits des travailleurs, de droits humains et d’État de droit.

Lever les sanctions maintenant, avant que les réformes nécessaires ne soient introduites, risquerait de compromettre tout espoir d’un avenir meilleur pour le peuple birman. Qui plus est, plutôt que de favoriser le développement économique et social à long terme de la Birmanie, de nouveaux investissements internationaux en l’absence de l’État de droit et de responsabilité publique risqueraient, au contraire, de pérenniser les violations des droits humains.

« Bien que certaines mesures importantes aient été prises en Birmanie, le travail forcé reste omniprésent, au même titre que d’autres violations graves des droits humains. Les intérêts du peuple birman doivent primer sur ceux des milieux d’affaires internationaux. La communauté internationale doit soutenir et encourager la réforme et ne lever les sanctions qu’une fois que des progrès réels et tangibles seront constatés en matière de démocratie, de droits des travailleurs et d’État de droit », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.