Trinité-et-Tobago : Restrictions excessives au droit d’organisation

La CSI publie, aujourd’hui, un rapport sur les normes fondamentales du travail en Trinité-et-Tobago, dont la parution coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC. Le rapport relève des restrictions prohibitives aux droits d’organisation, de négociation collective et de grève ; à titre d’exemple, pour être autorisé à mener des négociations collectives, un syndicat doit représenter 51 pour cent des travailleurs, une condition jugée excessive. Les personnels domestiques figurent parmi diverses catégories de main-d’œuvre qui se trouvent exclues de la Loi sur les relations professionnelles et ne sont, dès lors, pas en droit d’adhérer aux syndicats ou de jouir de leur protection.

Le pouvoir de négociation est encore plus affaibli dans la pratique. Outre le fait que les employeurs refusent fréquemment de négocier, les autorités gouvernementales ont investi un seul département de la responsabilité de négocier la convention collective pour le secteur tout entier, ce qui provoque d’importants retards de procédure.

D’après le rapport, la loi offre une protection insuffisante contre la discrimination à l’égard des femmes, des personnes séropositives ou atteintes du sida et des personnes handicapées. Les femmes s’affrontent à un écart salarial de 20 pour cent et accusent un taux de chômage considérablement plus élevé que les hommes.

La législation ne protège pas les enfants contre certaines formes de travail dont les conditions relèvent de l’exploitation, ni contre la traite des personnes. Le recours au travail des enfants, pourtant interdit, survient néanmoins dans la pratique, principalement dans le secteur agricole.

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