Colombie : Menaces de mort contre le Sintraelecol

On assiste, depuis le début de 2012, à une recrudescence des menaces de mort à l’encontre des syndicalistes colombiens. Une tendance qui est plus marquée dans certains cas, comme celui du Syndicat colombien des travailleurs de l’énergie SINTRAELECOL, affilié à la CUT et à l’ICEM.

Marcelino José Lopez Perez et Danuil Perez Gomez, tous deux dirigeants au sein du SINTRAELECOL, ont échappé à trois tentatives d’assassinat depuis le 19 décembre. Martin Porto et Walberto Figueroa, employés au sein de la firme Electricaribe, une filiale de la société espagnole du secteur de l’énergie Gas Natural, ont reçu des menaces de mort, également en rapport avec leurs activités syndicales.

La sécurité des dirigeants menacés du syndicat SINTRAELECOL n’est garantie ni par l’État, ne par les employeurs. « Il appartient aux autorités d’assurer la protection des citoyens et des syndicalistes », a affirmé Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « L’État a l’obligation de veiller au respect de la loi et de traduire les coupables en justice. » La CSI se joint au SINTRAELECOL, à la CUT et à l’ICEM pour dénoncer avec force l’apathie des autorités gouvernementales et du département national chargé de la gestion des risques associés aux populations vulnérables, sous l’égide de la Direction des droits humains du ministère de l’Intérieur, qui est aussi responsable d’évaluer les risques auxquels se trouvent confrontés leurs dirigeants.

Dans une lettre aux autorités colombiennes, la CSI appelle instamment le président Manuel Santos et son vice-président, en particulier, à prendre d’urgence les dispositions qui s’imposent pour garantir la sécurité des syndicalistes, afin de leur permettre de mener leurs activités syndicales dans la paix et la liberté, sans que leur vie ne soit mise en danger.

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Photo: Jpazkual