Le Fidji refuse l’entrée dans le pays à une délégation syndicale internationale

Le refus des autorités du Fidji d’accorder l’accès à son territoire à une délégation syndicale mixte australienne et néo-zélandaise aujourd’hui montre à quel point le pays « s’enlise dans la dictature », d’après la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.

« Le régime fidjien continue d’affirmer qu’il est pleinement disposé à se soumettre à un examen externe minutieux, or ce refus d’entrée nous livre une lecture radicalement différente de la situation. Quoique fassent les autorités militaires, les feux des projecteurs resteront braqués sur les violations des droits des travailleurs, entre autres atteintes aux libertés fondamentales. L’incident survenu aujourd’hui ne fera qu’intensifier la pression vis-à-vis du régime », a déclaré Sharan Burrow.

La délégation syndicale, sous la direction de Ged Kearney, président de la centrale australienne ACTU, s’est vu refuser l’entrée sur le territoire fidjien à son arrivée à l’aéroport de Nadi et a été déportée après avoir été privée de tout accès à une assistance consulaire. Les téléphones portables des membres de la délégation ont été confisqués jusqu’à leur départ. Les syndicats néo-zélandais et australiens avaient prévu de rencontrer le Premier ministre Bainimarama pour tenter de renouer le dialogue sur les droits humains et syndicaux aux Fidji. Ils prévoyaient également de se réunir avec leurs collègues syndicalistes fidjiens, des dirigeants de l’Église et d’autres représentants de la société civile et du monde des affaires.

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Photo: yantramold