Honduras : assassinats de journalistes

La CSI et ses affiliées honduriennes, la CUTH, la CTH et la CGT, condamnent fermement l’assassinat de la journaliste renommée Luz Marina Paz Villalobos et de son caméraman Delmer Canales. Les corps des deux victimes ont été retrouvées criblées de balles. Les assassins, des sicaires, se déplaçaient à moto.

Mme Paz Villalobos travaillait pour le programme Tres de Noticia de la chaîne Radio Globo, connue pour ses critiques virulentes et persistantes à l’égard des événements qui ont fait suite au coup d’État de juin 2009. Depuis environ six mois, elle transmettait sur les ondes de la chaîne de radio Cadena Hondureña de Noticias (CHN).

« Le meurtre de Luz Marina Paz Villalobos porte à seize le nombre de journalistes assassinés depuis le coup d’état de 2009 », déplore Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Ces assassinats sont totalement inacceptables vu le rôle fondamental que jouent les journalistes dans la démocratie. »

D’après les informations reçues par la CSI, les assassinats de journalistes auraient, selon toute vraisemblance, pour objectif de museler les milieux de presse qui enquêtent sur la corruption au sein de la police et des forces armées honduriennes. La CSI souligne, cependant, que quand bien même les médias déplorent aujourd’hui l’assassinat de Luz Marina Paz, leurs propriétaires ne respectent pas le droit des journalistes honduriens à s’organiser au sein d’un syndicat.

La chaîne Canal 10 a, notamment, licencié en masse l’ensemble du comité exécutif du syndicat qui venait d’être constitué.
La CSI a écrit aux autorités honduriennes pour leur demander que soit mis fin aux actes de répression et au non-respect de la liberté d’expression et de la liberté syndicale ; elle a appelé instamment le gouvernement hondurien à ouvrir une enquête immédiate et exhaustive sur l’assassinat de Luz Marina Paz Villalobos et à punir les auteurs de ce crime odieux avec toute la force de la loi.

Voir la lettre de la CSI au gouvernement du Honduras