Syrie : Le recours systématique à la violence par le régime risque d’étendre le conflit

Avec plus de 3.000 personnes tuées à ce jour, les autorités syriennes ne semblent pas avoir la moindre intention de rechercher une issue pacifique à la violente répression dans laquelle se trouve plongé le pays. En dépit des efforts de médiation de la Turquie et d’un accord négocié avec le régime d’Al-Assad à l’instigation de la Ligue arabe, les forces de sécurité du président syrien continuent de tuer des civils non armés prenant part à des manifestations pacifiques.

Le nombre de personnes incarcérées par le régime serait actuellement proche de 10.000, dont bon nombre seraient par ailleurs soumises à des tortures. Pendant ce temps, l’offensive armée contre la ville de Homs se poursuit. La Ligue arabe a convoqué une réunion d’urgence pour le 11 novembre, suite au refus du président Al-Assad de mettre en œuvre l’accord souscrit. Plus de 60 personnes auraient été tuées depuis la signature de l’accord conclu il y a cinq jours.

« Le refus d’admission par les autorités syriennes que la poigne de fer qu’elles maintiennent sur la vie des citoyens syriens touche à sa fin est source de souffrances indicibles. Leurs exactions entrainent désormais un risque de débordement du conflit vers les pays limitrophes. Ils doivent se rendre compte que le meurtre et la torture contre leur propre population et la répression des médias et de la presse pour empêcher les gens de connaître la vérité se sont avérées être des formules désastreuses pour nombre de dictatures, a fortiori dans le passé récent », a affirmé Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

« Il revient à la Ligue arabe, de même qu’à la communauté internationale dans son ensemble, à travers les Nations unies, d’intensifier considérablement leur pression sur le régime », a déclaré Sharan Burrow.