Sommet UE-Inde: les syndicats exigent qu’une attention soit prêtée à l’impact sur les travailleurs/euses

Alors que le Sommet UE-Inde se déroule à Bruxelles le 10 décembre, les syndicats ont réitéré leurs points de vue concernant un projet d’accord de libre-échange.

« Comme nous l’avons affirmé depuis le début des pourparlers en 2007, tout accord doit comprendre un chapitre global et effectif sur le développement durable impliquant l’engagement des deux parties à garantir le travail décent, y compris le respect des droits fondamentaux des travailleurs/euses », a insisté la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow.

« Un chapitre social est essentiel pour qu’un accord puisse déboucher sur la croissance, le développement et la création d’emplois décents et productifs », a affirmé le secrétaire général de la CES, John Monks. « Et les syndicats doivent bénéficier de droits et disposer de mécanismes pour pouvoir aborder des questions selon les procédures de l’accord ».

« L’impact sur le secteur du textile peut s’avérer considérable à moins que des mesures efficaces protègent les droits des travailleurs/euses », a affirmé le secrétaire général de la FITTHC, Patrick Itschert. « Nos organisations affiliées indiennes et européennes s’unissent pour exiger un chapitre social fort ».

Les syndicats sont également préoccupés par les propositions d’inclusion de dispositions sur le mouvement transfrontalier temporaire des travailleurs/euses dans l’accord - les syndicats ont toujours déclaré que les accords commerciaux ne doivent pas contenir de dispositions visant à réglementer les migrations. Au cas où de tels articles seraient néanmoins inclus, ils doivent garantir le plein respect de la législation de travail nationale et des conventions collectives existantes afin d’assurer que les travailleurs/euses migrants bénéficient de conditions d’emploi qui ne soient pas moins favorables que celles des nationaux.