Message délivré au Sommet Action Climat de l’ONU : 📣 l’action sur le climat, l’emploi et la transition juste est possible

Une planète vivante, avec des emplois sûrs et décents comme ambition pour l’action contre le changement climatique, c’est en substance le défi lancé par la Confédération syndicale internationale (CSI) aux gouvernements qui assistaient au Sommet Action Climat de l’ONU à New York.

« Si nous imaginons un avenir où personne n’est laissé pour compte, où nous répondons à l’appel de nos enfants qui sont descendus dans la rue dans la peur et la frustration, où les gens et leurs communautés sont bien servis par des économies inclusives, ensemble nous pouvons construire cet avenir », a déclaré la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, dans son allocution au sommet de l’ONU.

Soixante gouvernements ont présenté leurs plans d’action sur le climat lors du sommet, de même que leurs contributions aux initiatives mondiales et nationales. Divers engagements ont été pris en vue de la réduction ou de l’atténuation des émissions de carbone, allant des promesses de financement au Fonds vert pour le climat aux programmes nationaux de reforestation. Ceux-ci ne peuvent être considérés que comme des pas supplémentaires vers l’ambition requise pour stabiliser la planète – mais il faudra bien davantage.

Le succès du Sommet Action Climat se mesurera à l’aune des Contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN), plans d’action que les gouvernements doivent présenter en 2020. Ces plans doivent démontrer que les pays prennent leurs responsabilités climatiques au sérieux.

La sécurité des emplois et la transition, ou non, vers une économie bas carbone avec des emplois décents figurent au centre des préoccupations d’un grand nombre travailleurs. La nouvelle initiative Action climatique pour l’emploi annoncée par le secrétaire général de l’ONU est un programme qui a pour objectif d’assurer qu’emplois décents et transition juste soient intégrés dans l’ensemble des Contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN), c’est-à-dire les plans d’action que les gouvernements se sont engagés à présenter en tant que signataires de l’Accord de Paris.

Avec l’Engagement pour une transition juste vers des emplois décents, neuf grandes entreprises des secteurs de l’énergie et de l’industrie, y compris les plus grands développeurs d’énergie renouvelable du monde, se sont engagées à changer de modèle d’entreprise en inscrivant les droits des personnes et la durabilité au cœur de la planification de leurs affaires.

« Cela démontre le pouvoir du dialogue, de l’accord négocié et du partenariat. Ces entreprises se sont engagées auprès de leurs employés directs – au nombre de plus de 230.000 – à garantir des emplois verts, équitables, décents et inclusifs et, au-delà, auprès des millions de travailleurs de leurs chaînes d’approvisionnement, en recourant aux marchés publics et en traduisant ces principes en accords contractuels équitables garantissant des salaires, une protection sociale et des conditions de santé et de sécurité décents. L’engagement place la barre très haut et les syndicats œuvreront aux côtés des entreprises pour assurer une transition juste pour tous les travailleurs », a déclaré Mme Burrow.

Les investisseurs doivent également souscrire à l’initiative Investir dans une transition juste menée en partenariat avec les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) et la Confédération syndicale internationale (CSI) et, ce faisant, soutenir ces entreprises et user de leur influence pour en inciter d’autres à leur emboîter le pas.

L’Accord de Paris de 2015 ne peut être réalisé qu’au prix de transformations technologiques, sociales et économiques profondes qui doivent être mises en place dès maintenant si nous tenons à atteindre les objectifs de 2030.

« Pour les syndicats, la transition juste est la voie vers un niveau d’ambition élevé car elle renforce la confiance des personnes et des communautés dans un avenir sûr – elle est source d’espoir. Face à l’imminence d’un basculement irréversible, la course à la réduction des émissions semble cette fois bel et bien engagée. La science est à l’honneur et l’objectif net zéro est non négociable, cependant le choix des moyens pour y parvenir est entre nos mains », a déclaré Mme Burrow.