En cette période de bouleversements, ces institutions doivent contribuer à restaurer la crédibilité en renforçant la responsabilité démocratique et en promouvant une prospérité largement partagée.
Tout en mettant en exergue l’augmentation des atteintes aux droits fondamentaux des travailleurs, notamment le droit de grève, la déclaration souligne que « alors que les salaires des travailleurs et les réserves nationales perdent constamment de leur valeur, l’exploitation des prix par les entreprises et les manipulations financières ont fait exploser les bénéfices » au détriment des consommateurs et des chaînes d’approvisionnement.
Les principales revendications du groupement Global Unions comprennent:
- une résolution durable de la dette pour écarter le risque croissant d’une crise de la dette souveraine, et le rejet des politiques inefficaces de la privatisation et de l’austérité;
- le soutien au travail décent et à la protection sociale, y compris le plein emploi et les droits fondamentaux, dont la liberté syndicale, la négociation collective et la santé et la sécurité au travail;
- la responsabilité démocratique en matière d’investissements pour combattre l’érosion des emplois et des services de qualité causée par la privatisation, la déréglementation et la financiarisation;
- une transition juste: la Banque mondiale et le FMI « doivent travailler en tandem avec les syndicats pour s’assurer que la transition énergétique soit l’occasion d’offrir des emplois décents et des énergies durables, financièrement accessibles à tous les individus »;
- inverser les tendances au sous-investissement, à la spéculation financière et à la concentration du pouvoir et des richesses par les entreprises afin d’assurer un avenir économique inclusif et la réalisation des Objectifs de développement durable.
La déclaration conclut en présentant une série de revendications politiques spécifiques aux IFI, notamment un appel à « collaborer avec les gouvernements et les syndicats en vue de soutenir un programme d’investissement historique capable de répondre aux besoins sociaux et de contribuer à la création d’emplois et à la construction d’un avenir durable et équitable ». En outre, elle enjoint le FMI de soutenir une imposition progressive, tout en demandant à la Banque mondiale que son rapport Business Enabling Environment promeuve les normes du travail au lieu d’y porter atteinte.