Points-clés du Forum du Partenariat de Busan et de la 11e réunion du Comité directeur

Séoul fut l’hôte du Forum du Partenariat de Busan et de la 11e réunion du Comité directeur du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement (PMCED) qui a eu lieu du 6-8 octobre 2016

de Matt Simonds

Le troisième Forum annuel du Partenariat de Busan dans le cadre du PMCED s’est tenu à quelques semaines de la 2e Réunion de haut niveau prévue fin novembre, à Nairobi. Le Forum était immédiatement suivi d’une réunion du Comité directeur. Le Forum et le Comité directeur ont fourni aux membres du PMCED un espace de réflexion sur l’action du PMCED depuis ses débuts et donné lieu à un échange d’idées sur l’avenir du partenariat, a fortiori à la lumière de l’adoption du Programme pour un développement durable à l’horizon 2030 et du Programme d’action d’Addis-Abeba. Dans le même ordre d’idée, les présentations et délibérations qui s’ensuivirent portaient sur le second projet de Document final de Nairobi qui vise, à de nombreux titres, à déboucher sur un mandat renouvelé et un partenariat revitalisé. Les syndicats étaient représentés par une petite délégation qui incluait les centrales syndicales nationales FFW des Philippines, et FKTU de Corée du Sud.

Le Forum et le comité directeur ont, dans une certaine mesure, servi à donner un élan supplémentaire à l’approche de la RHN de Nairobi, du moins dans le sens où tous les acteurs semblent être engagés en faveur d’un partenariat renforcé à travers une action plus concrète. L’importance du travail du PMCED en matière de suivi, de même que son caractère multipartite unique ont suscité une reconnaissance unanime. Il y avait un sentiment clair qu’une revitalisation du partenariat au moyen d’un travail plus concret et régulier s’imposait comme une nécessité, a fortiori pour assurer la jonction avec les initiatives nationales. Ceci impliquerait qu’un lien soit établi entre tous les éléments, les résultats du suivi, les initiatives de partenariat mondiales (IPM) et l’organisation ad hoc d’activités du partenariat d’une manière qui soit dorénavant plus cohérente et systématique. Les détails sont encore en cours de discussion, cependant l’idée selon laquelle le partenariat requiert davantage de continuité au plan technique, de même que pour les experts, a été saluée.

Sur ce point, le mouvement syndical a été très clair lorsqu’il a insisté sur le fait que les Principes du Partenariat de Busan et les engagements relatifs à l’efficacité du développement continuent de constituer la base du PMCED et devraient, partant, être renforcés dans le cadre du mandat renouvelé. Reconnaissant que l’adoption du Programme 2030 implique, à juste titre, de la part du PMCED qu’il examine comment il peut contribuer au mieux aux objectifs et cibles de développement durable ambitieux, les syndicats ont suggéré que le Partenariat focalise son attention sur comment l’amélioration de l’efficacité de la coopération au développement contribuera à l’accomplissement des ODD.

La délégation syndicale a marqué son accord avec les autres parties présentes sur le fait que le cadre de suivi du PMCED constitue une pierre angulaire du partenariat et devrait continuer à être renforcé, de manière à mieux refléter la totalité des engagements en matière d’efficacité de la coopération au développement. Nous avons suggéré que dans le cadre de son nouveau mandat, le PMCED utilise à meilleur escient les conclusions du rapport de suivi, afin d’informer le travail du partenariat, notamment à travers les IPM. Conséquemment, nous avons insisté sur le fait que dans le cadre des dispositions pratiques, une plus grande attention soit accordée aux échanges au niveau technique, étayés par des preuves factuelles et des données. Les Réunions de haut niveau ne sont utiles que si l’élan nécessaire est maintenu à travers des échanges politiques réguliers sur un plan technique. Aussi avons-nous suggéré que pour une meilleure utilisation des ressources, il conviendrait de créer des espaces permettant aux experts de se rencontrer et d’avoir des échanges sur comment améliorer l’efficacité de l’aide au développement.

Enfin, les syndicats s’opposent à la place excessive accordée au rôle du secteur privé dans le cadre du nouveau mandat. Nous avons reconnu que les gouvernements insisteront sur un rôle pour le secteur privé dans ce domaine, toutefois, l’approche suggérée par certains est en déséquilibre avec les autres acteurs du partenariat.

Le RSCD enverra une petite délégation à la RHN2, à Nairobi, et continuera de promouvoir les priorités comme le dialogue social dans le développement, dans le contexte du PMCED.