Myanmar : des mesures urgentes et concrètes doivent être prises pour mettre un terme aux crimes contre l’humanité

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Un rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a révélé l’ampleur des violences auxquelles se livre systématiquement la junte militaire au Myanmar depuis le coup d’État perpétré en février 2021.

Basé sur des entretiens avec des victimes, ce rapport recense des centaines de cas d’agressions contre des civils, confirmés par des images satellites et d’autres données, pouvant être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a déclaré : « L’ampleur effroyable des violations du droit international que subit la population du Myanmar appelle une réponse internationale ferme, unifiée et résolue. Il est urgent de prendre des mesures concrètes pour éviter que d’autres personnes soient privées de leurs droits, de leur vie et de leurs moyens de subsistance. »

« Les violences et les bouleversements qui ont marqué l’année écoulée n’ont clairement pas affaibli la volonté du peuple, toujours déterminé à restaurer la démocratie et les institutions qui reflètent sa volonté et ses aspirations. »

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a ajouté : « Nous remercions le Conseil des droits de l’homme des Nations unies d’avoir travaillé sans relâche au recensement détaillé des violences horribles commises par les militaires et leurs sympathisants au Myanmar. Cela nous rappelle, une fois encore, que les gouvernements et les entreprises doivent prendre des mesures immédiates pour soutenir les forces du Myanmar qui luttent pour restaurer la démocratie, en coupant notamment les vivres à la junte.

« La première chose à faire est de priver les militaires de leurs moyens d’exercer la violence. Nous demandons au Conseil de sécurité des Nations unies de décréter un embargo sur les armes et d’appliquer la résolution 75/287 de l’Assemblée générale des Nations unies avec les États membres. »

« Ensuite, les gouvernements doivent reconnaître le Gouvernement d’unité nationale du Myanmar. Aucune institution mondiale ou régionale ne peut accueillir à sa table un régime militaire illégitime. »

« Ce que chacun peut faire, c’est alimenter le fonds de grève, dont les dons sont directement reversés aux travailleurs, aux syndicalistes et à leurs familles pour soutenir leur combat pour la démocratie. »