Mexique : L’impunité de la police persiste

La CSI condamne fermement l’impunité de la police au Mexique. Deux ans après que la police ait attaqué des travailleurs, majoritairement des femmes travaillant dans l’économie informelle, pas un seul officier de police n’a été puni pour les incidents graves survenus à San Salvador Atenco. L’impunité règne et les vives critiques émises par le Comité contre la torture (CCT) et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) des Nations Unies sont restées vaines.

Bruxelles, le 29 avril 2008: La CSI condamne fermement l’impunité de la police au Mexique. Deux ans après que la police ait attaqué des travailleurs, majoritairement des femmes travaillant dans l’économie informelle, pas un seul officier de police n’a été puni pour les incidents graves survenus à San Salvador Atenco. L’impunité règne et les vives critiques émises par le Comité contre la torture (CCT) et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) des Nations Unies sont restées vaines.

L’attaque a eu lieu les 3 et 4 mai 2006. Les travailleurs (des vendeurs de fleurs ambulants) ont été la cible de violences perpétrées par plus de 2 500 policiers nationaux entraînant plus de 200 détentions arbitraires, la mort de deux jeunes hommes et la torture de dizaines de personnes, victimes notamment de violences sexuelles.

« Ces évènements constituent une violation inacceptable des droits fondamentaux des travailleurs mexicains tels qu’ils sont inscrits dans les Conventions de l’OIT » a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI. « Tout travailleur victime de brutalités policières a droit à une justice immédiate et totale ». La CSI assure de toute sa solidarité les manifestations organisées devant les ambassades mexicaines à travers le monde le 30 avril 2008.

Dans une lettre aux autorités mexicaines, la CSI appelle le Président Calderón à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire la lumière sur ces évènements, à demander l’ouverture d’une enquête exhaustive afin de déterminer, avec certitude, qui sont les responsables de ces crimes, à punir, dans le strict respect de la loi, les coupables et à s’assurer que les conventions fondamentales de l’OIT, telles qu’elles ont été ratifiées par le Mexique, soient respectées.


La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

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