Les syndicats tirent la sonnette d’alarme à la veille du sommet du G20: le chômage et les inégalités remettent en cause la croissance mondiale

Une croissance au point mort dans les économies développées et sur les marchés émergents, et la hausse du chômage et des inégalités de revenus, tels sont les principaux enjeux auxquels les dirigeants des pays du G20 doivent s’attaquer à l’occasion de leur sommet annuel qui aura lieu à Saint-Pétersbourg.

Le sondage d’opinion mondial 2013 de la Confédération syndicale internationale (CSI), publiée à l’approche du sommet du G20, révèle que plus de la moitié des personnes interrogées ne sont plus capables d’économiser. Une personne sur huit rencontre des difficultés financières et n’a plus assez d’argent pour couvrir ses dépenses de base.

La société internationale d’étude de marché TNS a mené son enquête auprès de citoyens de 13 pays (Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Espagne, États-Unis, France, Inde, Japon, Royaume-Uni et Russie), représentant la moitié de la population mondiale.

Dans les économies émergentes des pays BRICS, 54 pour cent des personnes interrogées ont été directement touchées par le chômage ou par des réductions du temps de travail, et 78 pour cent déclarent que leurs revenus sont restés les mêmes ou ont diminué par rapport au coût de la vie ces deux dernières années.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, prévient que ces signaux d’alerte provenant des nations BRICS montrent, au mieux, que nous entrons dans une ère de stagnation et dans une période crise de l’encadrement économique auxquelles les dirigeants du G20 doivent remédier.

« L’économie mondiale n’est plus aussi stable aujourd’hui qu’il y a six ans. Même si les résultats ont cessé de chuter dans certaines économies, le chômage continue de croître. Un facteur essentiel de progrès social et économique, l’espoir que nos enfants et nos petits-enfants vivront mieux que nous, n’est plus présent.

Soixante-quatre pour cent des personnes interrogées s’attendent à ce que la situation empire pour les générations à venir. Les dirigeants des pays membres du G20 doivent encourager l’intégration des jeunes au marché du travail et augmenter les investissements à long terme dans les infrastructures et l’économie verte pour reconstruire nos économies » , a déclaré Sharan Burrow.

Le Labour 20 présentera aux dirigeants du G20 les conclusions du sondage d’opinion mondial 2013 de la CSI, de même que leurs recommandations politiques lors d’une réunion de consultation qui se tiendra pendant le sommet.

« Le G20 doit concevoir un plan d’action pour l’emploi, établissant des cibles nationales en matière d’emploi, augmentant la demande globale durable et réduisant les inégalités de revenus; ce dernier doit être l’élément central de la riposte du G20 à la hausse du chômage et des inégalités », a expliqué John Evans, secrétaire général de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE.

Et d’ajouter: « À Saint-Pétersbourg, les dirigeants des pays du G20 ont l’occasion de regagner la confiance en leurs capacités à coordonner les politiques nécessaires à une croissance qui crée des emplois et sort les économies de la crise. Les travailleuses et les travailleurs attendent des gouvernements qu’ils veillent à ce que les entreprises paient équitablement leur part d’impôts et qu’ils combattent le fléau de l’évasion fiscale.

Les promesses du G20 ne semblent pas tenues et la population se sent abandonnée par les gouvernements. Quatre-vingts pour cent des personnes interrogées estiment en effet que leurs autorités ne sont pas parvenues à combattre le chômage et seulement 13 pour cent pensent que le gouvernement agit dans l’intérêt de la main-d’œuvre. »

Si vous désirez rencontrer Sharan Burrow ou John Evans à Saint-Pétersbourg, veuillez contacter Gemma Swart au +32 479 06 41 63 ou lui envoyer un message: [email protected]

Vous pouvez consulter les Recommandations prioritaires du L20 pour la réunion des dirigeants du G20

Vous pouvez consulter le Sondage d’opinion mondial 2013 de la CSI - Perspectives économiques et sociales